03 juin 2014 - Pakistan, Trekking, Himalaya et Inde

De retour du Pakistan afin de mesurer l’atmosphère des régions du Nord du pays, Eric revient en images sur son périple et sur les pistes de treks et d’expéditions de cette formidable terre d’aventures. De rares communautés isolées et formidablement accueillantes dans des vallées d’altitude, des fêtes à ne pas manquer et des possibilités d’expéditions à l’infini dans une nature prodigieusement sauvage et préservée où se dressent cinq sommets de plus de 8 000, de nombreux 7 000 et trop de 6 000 pour avoir même un nom !

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La Karakoram Highway (KKH), une route « vivante »

Construite dans les années 70 par les Pakistanais et les Chinois, cette route relie le Nord du Pakistan au Xinjiang chinois sur près de 1 600 kilomètres. Dans le sens où nous la prenons, elle démarre un peu au Nord d’Islamabad et relie Kashgar en passant par le mythique Khunjerab Pass à près de 4 700 mètres d’altitude. La KKH suit du sud au nord, le cours du fleuve Indus, puis la Gilgit river et enfin, la Hunza river.

Depuis 2010, la KKH s’interrompt sur 20 kilomètres au Nord de Karimabad, depuis l’existence d’un nouveau (!) lac, le lac d’Attabad, formé par un gigantesque glissement de terrain. Les véhicules sont alors chargés sur des pirogues à moteur qui traversent le lac et les libèrent sur l’autre rive. Les Chinois construisent actuellement un tunnel de contournement qui prendra encore un peu de temps à être achevé…

A l’image de ce nouveau lac, la KKH semble vivante, constamment en travaux entre les pierres qui tombent des à-pics vertigineux et des crues liées aux nombreux glaciers. Le sud de la KKH, en gros jusqu’à Passu, est un mélange de piste et d’asphalte, le nord en arrivant vers la Chine est mieux entretenu, par les Chinois en particulier.

En mai 2014, on croisait quotidiennement une dizaine de camions magnifiquement décorés, un ou deux bus de lignes et une vingtaine de véhicules de type 4x4… Une highway bien déserte propice à l’aventure.

Les check points sont nombreux sur la KKH mais détendus et courts (moins d’une ou deux minutes), les policiers pakistanais prennent leur rôle au sérieux tout en gardant le sourire… Mais il faut pas moins d’une dizaine de laisser-passers entre Islamabad et Karimabad, que notre impeccable partenaire aura pris soin de préparer au préalable. Ceci implique que tout projet au Pakistan s’anticipe un peu. Pas question de décider de partir 15 jours avant… 3 mois sont bien plus confortables.

   

 

Le long de la KKH, des opportunités illimitées de splendides treks et de rencontres

Au nord de Gilgit, dans les vallées de la Hunza, de Shimshal et de Chapursan vivent peu de personnes dans un paysage grandiose de pics culminant à 6  000 7 000 et 8 000 mètres, dans un paysage très minéral et de glaciers monumentaux. Ils sont près de 800 000 sur près de 70 000 kilomètres carrés soit une densité faible concentrée sur quelques villes et villages de vallées perdues. Formidablement accueillants et chaleureux, la plupart sont éleveurs et cultivateurs et pour certains, porteurs ou guides de haute-montagne à leurs heures.

A Shimshal, j’étais le premier occidental de la saison ; elle commence généralement plus tard, courant juin. C’est dans ce village que l’on trouve les porteurs de haute-altitude les plus recherchés pour les expéditions pour le Nanga Parbat (8 130 m), le K2 (8 610 m), Gasherbrum II (8 035 m) et Broad Peak (8 050 m). Je suis arrivé au moment du Kuch, transhumance des jeunes Yaks et des chèvres vers les hauts-plateaux, notamment par le Shimshal Pass à 4 700 mètres.

Dans ces vallées du Nord, l’Islam est modéré, la majorité des habitants sont ismaéliens… Les villages traversés par la KKH jusqu’à Gilgit étaient très masculins ; ici, les femmes sont bien visibles, souriantes et souvent coquettes. Elles sont pour la plupart scolarisées, ce qui n’est pas le cas plus au sud, dans des écoles financées par l’Aga Khan, chef spirituel des Ismaéliens, et des fonds occidentaux privés.

  

 

Les voyages et expéditions de TAMERA au Pakistan

Fidèle à la tradition de TAMERA (Cf. nos voyages dans le grand Sud algérien), nous n’avons jamais abandonné les régions Nord du Pakistan et mon voyage m’a convaincu que le moment est venu d’y redéployer notre offre. Pour 2015, nous allons encore approfondir notre proposition de voyages dans cette terre de treks et d’expéditions… une des dernières grandes terres d’aventure de la planète. Nous en proposions certains il y a dix ans déjà. Nous allons les revoir. N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations, nos départs au Pakistan sont sur des bases de deux participants minimum et les durées vont de deux à trois semaines. Nous allons faire coïncider dates et fêtes, qu’il s’agisse de transhumance, de folklore ou de réunions de polo, sport auquel les Pakistanais excellent.

A titres d’exemples, du programme plus connu au plus rare :

1/ Le long de la KKH, d’Islamabad à Kashgar : le long de cette route mythique, de nombreuses opportunités de treks de 1 à 5 jours, relativement accessibles, permettant de construire un itinéraire sublime sur mesure. Trek de 4/5 jours vers Fairy Meadows et le Nanga Parbat, Trek de 2/3 jours vers la mine d’aigue-marine de Chumar Bakoor, glaciers de Passu ou de Batura, etc.
Illustration sur www.tamera.fr: vallée de la Hunza et balcon du Nangat Parbat

2/ De Skardu à Concordia : Camps de base du K2 (8 610 m), Gasherbrum II (8 035 m) et Broad Peak (8 050 m), glacier du Baltoro – un des trek les plus connus et les plus beaux du monde : éviter juillet ou août où il y a trop d’expéditions, de monde (tout reste relatif !) et préférer septembre ou juin où vous serez seuls.
Illustration sur www.tamera.fr: glacier du Baltoro, camp de base du K2 

3/ Vallée de Shimshal et trek vers le Shimshal Pass : pas très difficile mais spectaculaire au regard des sentiers étroits surplombant des à-pics vertigineux, ce trek est à réaliser au moment du Kuch, soit mi-mai comme je l’ai fait, soit mi-octobre, au retour du bétail des hauts plateaux vers les vallées.

4/ Vallée de Chapursan vers le corridor de Wakhan : terre d’exploration s’il en est, la vallée de Chapursan nous conduit au corridor de Wakhan afghan, ex zone tampon entre les Britanniques et les Soviétiques. Nous cherchons une solution pour traverser ce couloir étroit mais il est probable que nous le ferons dans le sens Tadjikistan / Pakistan, plus simple à organiser en termes d’autorisation. Un véritable itinéraire de reconnaissance.

5/ Chitral et peuples polythéistes du Kalash : le peuple Kalash est extraordinaire et nous profitons de la rencontre annuelle de polo entre Gilgit et Chitral, début juillet, pour aller les visiter. Se fait actuellement sous escorte policière, ce qui n’est pas idéal pour le contact avec les locaux… A voir où en est la situation à l’été 2015.

6/ Ascensions de sommets de 5, 6 7 voir 8 000 mètres : enfin, pour ceux qui veulent faire leurs premières ascensions de sommets de 5 000 ou 6 000 ou ceux qui cherchent des sommets plus rares, de nombreuses possibilités s’offrent à nous, dans des régions extraordinairement sauvages et attachantes, avec les meilleurs guides et porteurs. Egalement, nous avons la capacité logistique et le savoir-faire local pour organiser des expéditions sur n’importe quel camp de base, camp d’altitude, voire de sommets de 7 et 8 000 mètres. Contactez Eric pour plus d’informations.

 

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