08 juin 2017 - Vietnam, Laos, Trekking, Peuples et fêtes

Nous réalisons une belle traversée de l'Asie indochinoise, des montagnes du Nord Vietnam vers le Delta du Mékong, en passant par les montagnes du Nord Laos, la Cordillère Annamitique au sud Laos, les plateaux du Centre Vietnam et le littoral dunaire du pays Cham. Nous partons à la rencontre d’une myriade d’ethnies et de magnifiques paysages : pics karstiques, rizières en terrasses, forêts de parcs nationaux, cordons de dunes littoraux, gorges et rivières, monts emblématiques, etc. L'axe ethnique est un élément fort de ce voyage, notamment en immersion chez les O’Pa des monts Phu Sang (monts de l’éléphant) au Nord Laos, chez les Katu du Haut Xekong au Sud Laos, et chez les Lolo Noir du nord Vietnam. Mais nous rencontrons aussi de nombreux peuples majeurs : Hmông, Man et Dao, Sedang, Cham, Iko, Ta Oy, Raglaï, Bahnar, Khmu, etc.

Découvrez tous nos voyages et treks au Vietnam.


PRÉSENTATION DE LA « CARAVANE INDOCHINOISE »

Cette traversée de l'Asie indochinoise, que nous avons baptisé « Caravane Indochinoise » est un long voyage itinérant de 63 jours, à la rencontre de nombreux peuples et à travers de beaux paysages variés, avec quelques immersions ethniques et l’enchaînement de plusieurs treks magnifiques, réalisable sur la totalité ou seulement sur une partie :

  • Trekking dans les massifs calcaires de Mo Xat, Thong Nong et Dong Van, tout au Nord Vietnam, suivi d’une traversée de Bac Ha vers Dien Bien Phu et le Laos
  • Trekking en pays o’pa et mouchi, dans le massif de Phu Sang au nord Laos, suivi d’un séjour au Centre de Conservation de l’éléphant fondé par l’association Elefantasia, et d’une visite de Luang Prabang
  • Sentiers et ethnies de la Cordillère Annamitique, avec immersion-randonnée chez l’ethnie katu du Haut Xékong (Laos) puis à la rencontre des ethnies du centre Vietnam (Ta Oy, Sedang, Bahnar, Jaraï)
  • Traversée des plateaux du Centre Vietnam vers le pays cham et raglaï, les côtes rocheuses et dunaires du Panduranga et le parc de Nam Cat Tien.
     

  

Il est ainsi possible de ne voyager que sur une partie du voyage, comme suit :

  • Trekking dans les massifs calcaires du nord Vietnam 18 jours.
  • Des calcaires du Haut Tonkin à la région de Bac Ha en 21 jours.
  • Traversée des montagnes du nord Vietnam 24 jours, c’est-à-dire toute la partie vietnamienne du voyage.
  • Montagnes du Tonkin et trek chez l'ethnie O'Pa du Nord Laos en 21 jours.
  • Trekking dans les monts Phu Sang et immersion chez l’ethnie O’Pa (Nord Laos) en 14 jours.
  • Immersion chez les O’Pa du nord Laos et les Katu du Haut Xekong 27 jours, c’est-à-dire toute la partie laotienne du voyage.
  • Trekking chez les Katu du Haut Xekong, dans la cordillère annamitique en 15 jours.
  • Sentiers et ethnies des deux côtés de la Cordillère Annamitique (Sud Laos / Sud Vietnam) en 21 jours.
     

On peut aussi cumuler plusieurs parties, par exemple du nord Laos à la fin ou du nord Vietnam vers le sud du Laos, etc.

  


LES KATU DU HAUT XÉKONG (SUD LAOS)

C’est l’un des éléments les plus forts du voyage, à la rencontre des derniers proto-indochinois du bassin du Haut Xekong, « tâche blanche » de l’époque coloniale jusqu’à la guerre du Vietnam. La rivière Xekong prend sa source dans le district d’A Luoi au Vietnam, puis traverse le sud Laos, contourne le plateau des Bolovens et se jette dans le Mékong au niveau de Stung Treng au Cambodge

Le Haut Xekong s’étend au nord du district de Kalum, entre les provinces laotiennes de Saravan et de Xekong. Réputée pour son inaccessibilité, la contrée est formée par l’entrelacs que constituent les massifs centraux de la Cordillère Annamitique. Sur sa partie orientale, l’ensemble longe la frontière vietnamienne et est en partie recouvert de forêts-clairières ou de forêts subtropicales.

  

Le Haut Xekong est l’une des dernières zones encore assez vierges de l’Indochine péninsulaire, il est en quelque sorte une ultime frontière, la petite Amazonie du Laos, une terre sauvage peuplée de Proto-Indochinoises (austro-asiatiques). La majorité d’entre eux appartiennent au groupe linguistique katouique (ethnies katu, bru, alak, talieng, harak, nye et dakkang), l’autre au groupe bahnarique (ethnies bahnar, triang, jru, heuny, harak, ta oy, dak et lavi). Ces populations vivent souvent à l’écart du monde moderne, dans des districts montagneux, dans des villages et des hameaux établis le long de cours d’eau, dans des clairières ou sur des crêtes cernées par des bois.
A l’époque coloniale, la région était redoutée et jugée inaccessible, des confins insoumis, pays de rebelles et de coupeurs de têtes, notamment à cause des Katu et de leurs fameuses « chasses au sang ».
Le Haut Xekong ne fut soumis à l’administration coloniale française qu’en 1938, et pour un an seulement car la zone retombe vite dans une rébellion ouverte armée. Durant la guerre d’Indochine elle devint un sanctuaire du Vietminh, et durant la guerre du Vietnam les Nord-Vietnamiens y établirent des bases militaires et y taillent les ramifications de la piste Hô Chi Minh, exposant ainsi ces montagnes à d’intenses bombardements menés par l’US Air Force.

 

LES O’PA DES MONTS PHU SANG (NORD LAOS)

Les O’Pa (Eupa) appartiennent au groupe ethnique des Akha / Iko, qui est l’une des branches de la famille tibéto-birmane. Les Akha des monts du Phu Sang se divisent en sept sous-groupes : O’Pa, Nu Quay, O’Ma, Mu Chi, Pu Sang, Pu Li et Lu Ma.

Les femmes 0’pa se distinguent par la beauté de leurs coiffes, les jeunes portant d’imposantes tiares rondes ornées de fils d’argent, de piastres ou d’autres pièces d’argent. Les mariées portent des coiffes triangulaires ressemblant à des bonnets pointus également recouverts d’ornements en argent.

Leurs tenues colorées sont souvent recouvertes de verroteries et de colliers en argent. Les principales activités des O’ Pa sont la culture du riz sur brûlis, le tissage et l’élevage.

Les O’Pa vivent bien à l’écart, dans les monts Phu Sang (Chaîne de l’Eléphant) qui s’étend sur une centaine de kilomètres de long pour une quarantaine de large, sur un axe nord-sud en parallèle de la rivière Nam Ou, dans le sud de la province de Phongsaly. Il se distingue par son unique richesse humaine puisque, sur un périmètre relativement restreint, on peut y rencontrer une quinzaine de groupes et sous-groupes ethniques appartenant aux quatre principales familles ethno-linguistiques du Laos : tibéto-birmans, austro-asiatiques, thaï-kadaï et hmông-dao.

 


VALLÉE CENTRALE DU MONT NGOC LINH ET ETHNIE SEDANG (CENTRE VIETNAM)

La vallée centrale et les pentes du massif du Ngoc Linh sont habités par l’ethnie sedang, une des ethnies les plus secrètes des plateaux du centre Vietnam.
Le Ngoc Linh est le point culminant de la Cordillère Annamitique (2598 m), mais l’accès sur certains de ses versants est fermé depuis 1975. Cette région est légendaire, sauvage, une des plus reculées du Vietnam et de l’Indochine péninsulaire, et paradoxalement si proche à vol d’oiseau de Danang. Le mont Ngoc Linh se compose d’une longue ligne de crête descendant nord-sud, entrecoupée de quelques pics escarpés et de sommets brumeux.

Durant la guerre du Vietnam, il est dénommé « Triangle du Diable » par les pilotes de l’US Air Force. Son centre est alors une zone de maquis de l’Armée du Nord Vietnam, ses alentours sont le théâtre de nombreux combats avec les Américains et jalonnés d‘anciennes bases spéciales américaines. Les sommets sont recouverts d’une forêt primaire dense sujette à bien des mythes.

L’ethnie sedang est un peuple de langue austro-asiatique comptant environ 120 000 habitants au Vietnam, repartis en sous-groupes. Illustres dans l’histoire des proto-indochinois puisque jadis adeptes de sacrifices humains, particulièrement belliqueux et, entre 1888 et 1889, brièvement fédérés en un royaume éphémère ayant pour roi Marie 1er, Marie-Charles de Mayrena, un aventurier d’origine française.


ÉTONNANT LITTORAL DU PANDURANGA, EN PARTIE DUNAIRE

Entre Cam Ranh et Phan Ri, nous découvrons les étonnants paysages littoraux du Panduranga, ensemble oublié et méconnu de monts granitiques rougeâtres, de côtes sauvages, d’anses et d’îles désertes, de forêts-maritimes ou pluviales, d’ergs et cordons de dunes, et de vallées côtières semi-arides aux allures méditerranéennes.

Il y a tout d’abord la péninsule de Nui Chua qui s’étire entre les baies de Cam Ranh et de Phan Rang, et vient se jeter dans la mer avec un ensemble de falaises granitiques rougeâtres aux bases battues par les flots, parfois trouées de grottes, avec vers le sud une série de promontoires, de petites baies et criques, bordant des plages isolées au sable fin et dotée d’une eau jouant avec des nuances émeraude et turquoise. Cette gigantesque langue de terre montagneuse et verte est une zone de biodiversité remarquable, refuge de beaucoup d’espèces endémiques, rares, précieuses, et d’une haute valeur scientifique et écotouristique.
Le parc national du Nui Chua s’étend sur 29 900 hectares et 7 300 hectares de réserves marine, il comporte divers écosystèmes.

En bordure du Nui Chua, les eaux limpides de la baie de Vinh Hy permettent d’observer facilement la vie aquatique abritant plus de 300 espèces coralliennes protégées, dont certaines endémiques.
Au Cap Padaran, nous découvrons d’étonnants cordons de dunes littorales mouvantes et centenaires, séparés de petites combes ensablées où croissent quelques plantes grasses, improbable désert sud-vietnamien où nous faisons une randonnée-balnéaire à travers les ondulations sableuses et en longeant la côte rocheuse. Découverte d’un site aux allures sahariennes, bordé d'une longue plage de sable fin blanc où demeurent quelques pêcheurs Cham et vietnamiens.


RENCONTRE AVEC LES ETHNIES CHAM ET RAGLAÏ DU PANDURANGA

C’est dans cet environnement magnifique de littoral du Panduranga, entre Cam Ranh et Phan Ri, que nous rencontrons les peuples Cham et Raglaï.

Les Cham sont un peuple de langue austronésienne (ou malayo-polynésienne), qui a longtemps dominé tout le centre et sud du Vietnam du 3ème au 15ème siècle, avant d’être refoulés, chassés, supplantés et absorbés en partie par les Vietnamiens. De nombreux fuirent vers le Cambodge actuel et d’autres vers la péninsule malaise. Ils sont désormais environ 130 000 au Vietnam, dont près de la moitié dans l’ancien Panduranga, entre Cam Ranh et Phan Ri, et 320 000 au Cambodge.

Au temps de la gloire du royaume de Champa, ils étaient l’un des principaux ennemis de l’empire khmer d’Angkor et étaient de religion hindouiste. Le Champa était un ensemble de quatre royaumes indianisés, dont le Panduranga (entre Cam Ranh et Phan Ri) qui ne fut annexé par les vietnamiens qu’en 1832. Une partie des Cham ont été islamisés par des marchands indiens à partir du 13ème siècle, mais surtout à partir du 17ème siècle.

Les Raglaï sont des cousins ethniques des Cham, vivant davantage dans les zones montagneuses. Ils sont donc aussi de langue austronésienne mais de culture matriarcale. Ils sont environ 110 000 établis au sud Vietnam dans les provinces de Khan Hoa, Ninh Thuân et Binh Thuân. Egalement nommés Orang Glaï, jadis essarteurs et nomades, ils furent étroitement liés au royaume de Champa. En 1832, à la chute du Panduranga, des princes Cham confièrent une partie de leurs trésors aux Raglaï. Tiares, fibules, boucliers d’or, manuscrits arabisants, armes précieuses, coffres à bétel et autres merveilles furent cachés en montagne, participant ainsi à la sanctuarisation et aux mythes auréolant certains monts. 

Nous organisons aussi un voyage qui permet de participer à la grande fête annuelle Katê des Cham (Nouvel An Cham), la plus grande fête célébrée par ce peuple pour exprimer sa dévotion aux derniers rois Cham et à leurs anciens royaumes, ainsi qu’aux génies Po Klong Garai, Po Rome et Po Ino Nagar, aux héros nationaux, ancêtres et divinités protectrices des villages, mais aussi pour prononcer des voeux de fertilité, de prospérité et de bonne récolte pour la nouvelle année. 

Après des rites cultuels menés par un maître Cham hindouiste, une procession de palanquins démarre des tours-temples de Po Klong Garai, l’un des plus majestueux complexe architectural Cham, constituée de fidèles aux costumes colorés qui progresse aux rythmes des tambours et flûtes. Diverses danses sont réalisées par des femmes chame et raglaï.

 


LES MASSIFS CALCAIRES DE THONG NONG MO XAT ET DONG VAN (NORD VIETNAM)

Nous partons en randonnée dans les superbes massifs calcaires des confins du nord Vietnam, près de la frontière chinoise, à la rencontre de la vie éloignée et authentique de minorités ethniques vivant dans ces beaux massifs montagneux. Nous traversons des paysages fascinants, entre forêts primaires sur relief karstique et hameaux habités par les ethnies tây, dao (se prononce Zao), hmông, lolo et nung. Immersion au cœur de la vie locale, partage et rencontres humaines.

Nous faisons aussi une immersion dans la région de Khuoi Khon chez l’ethnie lolo noir.


CENTRE DE CONSERVATION DE L’ÉLÉPHANT, AU NORD LAOS

Situé à 8 kms de Sayaboury et environ 120 kms de Luang Prabang, le Centre de Conservation de l'Éléphant (ECC), fondé avec l'association Elefantasia, offre l’opportunité d’un face-à-face unique avec le majestueux éléphant d’Asie, encadré par une équipe de guides, cornacs et vétérinaires. Il est situé sur les bords du lac Nam Tien dans une concession forestière de 106 hectares, entouré par deux chaînes de montagnes, dans un cadre splendide. La province de Sayaboury accueille 75% des éléphants domestiques du Laos.

Dans le cadre de SAÏGA, nous passons 12 jours en immersion dans ce Centre. Les trois premiers jours nous permettent de découvrir le Centre et de nous familiariser avec le projet, puis commence notre programme d’éco-volontariat. Les éléphants passent la nuit en forêt et la journée au centre.

Nous participons à des projets selon la saison et les besoins de l’organisation. À titre d’exemples, nous travaillons à l’enrichissement de la « zone de développement sensoriel » par la création de jeux ; nous prenons des notes dans la « zone de socialisation » avec des biologistes; nous collectons des suppléments alimentaires pour le nourrissage des éléphants ; nous participons à des séances de dressage en renforcement positif « target training » ; nous participons à des travaux de maintenance de clôtures électriques, de nettoyage des installations ; nous produisons du matériel pédagogique pour le musée de l’éléphant, etc. Nous prenons bien sûr le temps d’observer ces magnifiques animaux dans un cadre particulièrement enchanteur. Une expérience unique. 

 

Partir au Vietnam avec Tamera

Basée dans le vieux Lyon, l'agence Tamera est spécialiste des voyages et treks au Vietnam, notamment dans les montagnes du nord-est qui abritent de beaux paysages variés et une étonnante mosaïque d’ethnies. Nos experts vous aideront à identifier les programmes qui correspondent le mieux à vos envies, votre expérience et votre condition physique.