Annapurnas par les hauts cols

Envol d’Europe pour Kathmandu. Généralement l’arrivée se fait dans la journée du Jour 2. Accueil par notre équipe locale et temps libre pour découvrir la ville.

Longue journée de bus à travers les collines du Nepal le long de la Prithvi Highway. Au sortir de Kathmandu, la route franchi un col offrant les premières belles vues sur l'Himalaya. Puis on longe la rivière Trisuli sur une bonne partie du trajet. Une façon pittoresque de découvrir le Népal. À Pokhara, ne manquez pas d'aller faire un tour sur les rives du lac Phewa, d'où la vue sur le Machapuchare est somptueuse. 

Court transfert en véhicule pour rejoindre le gros bourg de Khandarjung situé à 1300 mètres d'altitude. Début du trek. Montée dans la forêt jusqu'à Ghale Kharka. 

Montée raide dans la forêt de rhododendrons qui abrite de nombreux oiseaux. La montée continue en escalier. A Tara Hilltop un bel espace herbeux permet de monter un camp mais il faut aller assez loin pour chercher de l’eau. De Tara hill top, la vue est panoramique avec d’ouest en est : Annapurna Sud, Machapuchare, Gangapurna, Annapurna 3,4 ,2, Lamjung, Nimjung puis Manaslu.

Descente plutôt douce en crête. Nous continuons une descente progressive mais en « plat népalais » (succession rapprochée de montées et descentes). Nous traversons un torrent à gué puis passons un petit glissement de terrain. Après une belle clairière nous continuons jusqu’au village de Sikles. Nuit en camp ou en auberge très simple.

Le joli village Gurung de Sikles possède deux temples tibétains, dont l'un ancestral. Nous coupons les lacets de la piste à travers la forêt pour atteindre un pont suspendu (1400 m) au-dessus des flots de la Madkyu Khola. Rude montée en escalier sur le versant opposé jusqu'à un lodge rudimentaire. Vues somptueuses sur les sommets du Machapuchare, Annapurna 2, et Lamjung Himal.

Longue montée d'abord sur un chemin de terre puis en escalier dans la forêt de rhododendrons, en passant devant plusieurs Kharka (bergerie) et un point d’eau. 30 mn avant le camp nous profitons des vues magnifiques sur l’Annapurna Sud, le Mardi himal, le Machapuchare, les 3 sisters (6000 m) et les Annapunas 4 et 2. Quatre cabanes font office de lodge pour les népalais le week-end.

Pour respecter les palliers d'acclimatation, il est préférable de s'arrêter une journée dans ces lieux exceptionnels, afin de laisser l'organisme s'habituer à l'altitude.

Après cette journée de repos, l'organisme reposé, nous effectuons une courte étape, toujours afin de préserver notre acclimatation. Nous contournons un bloc entre herbacés et petits rhododendrons. Nous perdons la montagne de vue et arrivons sur deux lacs. Un de chaque côté du sentier. Nous campons plus haut. Dans l ’axe du Machhapuchhare, nous apercevons l’Annapurna 1. Très belles vues.

Nous partons pour une grosse journée de marche. Nous descendons vers Tuju puis montons un premier col frôlant les 5000 mètres. Descente en traversée pendant 2/3 h. Nous passons au-dessus des alpages de Tuju et continuons en traversée vers le col de Fudju Dewrali à 4380 m. Puis une heure de descente vers le camp. Nous atteignons une jonction. À gauche le chemin mène vers le lac d'altitude de Dudh Pokhari, à droite il redescend vers Jagat, sur le tour des Annapurnas. 

Dernière rude montée pour rejoindre le Namun La, point d'orgue de notre itinéraire. Vues grandioses sur le Manaslu, directement en face de nous. Longue et raide descente pour rejoindre les premières prairies et les bergeries d'alpage. 

Nous quittons le domaine aride de l'altitude pour rejoindre la forêt. La descente est longue pour arriver à Timang, puis Koto village situé sur le célèbre tour des Annapurnas. 

Nous quittons le tour traditionnel des Annapurnas, qui poursuit son chemin vers l’ouest, pour nous engager dans une étroite vallée, plein nord, menant à la frontière tibétaine. Désormais, il n’y a plus aucun lodge, et les tea-house se font rares,  le voyage prend une dimension plus sauvage. Nous longeons la rivière de Naar Phu, aux rives boisées, la traversant et la retraversant avant d’installer notre campement à Chaucha (aussi appelé Dharamsala). En chemin, nous pourrons admirer de belles grottes. 

Tel un coup de sabre qui aurait fendu la roche, l'entrée dans la vallée de Naar Phu se fait entre 2 falaises impressionnantes, verticales et peu écartées. Une véritable gorge, il est parfois difficile d'imaginer qu'un chemin parcourt le fond de ce canyon. D'ailleurs, le sentier louvoie d'une rive à l'autre et passe sous une cascade. Puis cette ambiance encaissée fait place à une vallée qui s'ouvre de plus en plus. Quelques cultures en terrasses nous annoncent l'arrivée à Dharamsala. Un petit groupement d'habitations compose l'essentiel de ce petit bourg, étagé à flanc de versant. En face, nous voyons la vallée qui mène à Naar et que nous découvrirons dans quelques jours. Nous continuions vers Meta au pied du Kangaru Himal (6981m) ou nous passons la nuit.

Bien que nettement moins étroite que la veille, la vallée n'en est pas pour autant une plaine agricole, loin de là. Quelques terrasses sont propices à la culture et au-dessus, les versants abrupts fournissent un peu d'herbe aux maigres troupeaux de chèvres, de mules et de yacks. L'autre versant est une longue paroi qui s'étale sur des centaines de mètres. Le hameau de Kyang est situé sur un plateau juste avant une gorge très encaissée. À peine quelques maisons matérialisent ce lieu qui est avant tout une escale pour les trekkeurs. 

Immédiatement, la gorge se rétrécit et le parcours est carrément taillé dans la falaise. Le chemin qui était en balcon se retrouve au niveau de la rivière, la Phu Kola. Si le profil était relativement plat jusque là, le sentier s'élève soudain en lacets au milieu des blocs rocheux. En atteignant le verrou, nous arrivons à une porte qui signale l'entrée sur la commune de Phu. Quelques beaux chortens bouddhistes protègent le village et la vallée s'élargit un peu. Soudain, nous apercevons Phu. Le bourg, composé d'un agglomérat de maisons bien serrées, est un dédale de petites ruelles qu'il est si sympathique de parcourir.

C'est à regret que nous quittons ce bout du monde où la vie nous semble paisible. Nous reprenons le chemin dans l'autre sens, mais les nouvelles perspectives sur les sommets empêchent la monotonie. Après la porte nous redescendons le sentier, puis la partie taillée dans le rocher. Enfin, juste avant Dharamsala, nous plongeons vers le fond de la vallée et nous franchissons la rivière sur un vieux pont qui est un bijou de construction. Nous devons remonter quelques lacets pour atteindre le monastère récent juste au-dessus. Quelques moines nous accueillent et proposent quelques chambres. 

Nous attaquons une belle montée un peu raide qui nous conduit rapidement sur le bord d'un plateau. Nous atteignons un bel alignement de chortens bouddhistes assez impressionnants et il suffit de se retourner pour admirer la belle enfilade avec le Kanguru à 6 981 mètres qui culmine en arrière-plan. Un troupeau de yacks séjourne souvent dans le secteur en semi-liberté, ce qui ne gâche pas le décor, au contraire. Nous traversons le plateau et apercevons le village de Naar et des cultures en terrasses en contrebas. Comme Phu, le petit bourg de Naar est absolument magnifique et l'on dirait que le temps s'est arrêté dans ces lieux. Nous avons l'après-midi entier pour arpenter les rues et observer les scènes de la vie rurale népalaise dans un village tibétain.

Longue journée pour franchir le premier col, le Kang La à 5 320 mètres. Nous partons tôt, mais marchons tranquillement. La montée est régulière et ne présente pas de difficulté particulière. Au col, le paysage est tout simplement époustouflant avec le massif des Annapurnas juste en face qui semble si proche : Annapurna II à 7 937 mètres, Annapurna IV à 7 525 mètres, Annapurna III à 7 555 mètres, Gangapurna à 7 454 mètres, Tare, Kang à 7 069 mètres, Khangsar Kang à 7 485 mètres et juste un peu plus loin, le Tilicho Peak à 7 134 mètres. Les énormes glaciers étincelants nous offrent l'un des plus beaux spectacles de l'Himalaya, un décor monumental qui a fait la réputation du massif des Annapurnas. Longue descente d'abord dans un pierrier, puis sur un bon chemin vers Ngawal pour un repos bien mérité.

Journée sans trop de difficulté ce qui tombe bien, car la veille était une grosse étape. Le chemin à flanc de montagne traverse des prairies et quelques petites forêts. Il n'est pas rare de croiser quelques blue sheep qui sont protégés dans cette région et ne craignent pas trop la présence de l'homme, pour peu que l'on reste à une distance raisonnable. Nous traversons quelques hameaux paisibles et vers Braga, nous retrouvons le chemin « classique » du tour des Annapurnas et son lot de trekkeurs. Nous arrivons à Manang, la plus grande bourgade de la vallée, le « Chamonix » du tour des Annapurnas avec ses boutiques et ses bars.

Ici, commence notre détour par un sentier d’altitude vers le lac Tilicho. Alors que le chemin classique suit les rives de la rivière Jharsang Khola, nous allons rejoindre le lac morainique, au bas de la face nord du Gangapurna (7 454 m) avant de monter progressivement jusqu’au village de Khangsar. Le dernier de notre route avant Jomosom. Du village, très belle vue, notamment sur le Tarke Kang (7 202 m). Continuation jusqu’au camp de base du Tilicho en empruntant un sentier tracé à flanc dans des pentes sableuses. 

Nous partons de bonne heure, nous traversons d’abord un pierrier avant d’arriver sur un plateau sur lequel le lac Tilicho apparaît comme dans un écrin. Nous admirons le paysage de haute montagne entre sommet, glacier et lac turquoise. Nous passons la nuit au bord du lac, à 4900 m d'altitude, la face nord du Tilicho nous domine de toute sa hauteur. 

Étape la plus longue et la plus difficile du trek. Après avoir longé le lac, nous entamons une montée raide et soutenue sur des éboulis vers le col. Au sommet, les vues sur le Dhaulagiri sont spectaculaires. La descente est longue et délicate. Nous traversons des pentes d'éboulis avant d'atteindre les pâturages de yaks du village de Kaisang. 

Du village de Kaisang, une piste carrossable descend régulièrement jusqu'au village de Thini, qui domine la vallée de la Kali Gandaki. Ici on trouve le vent violent et quotidien qui assèche la vallée et la ville de Jomosom où nous ne tardons pas à arriver.

Départ de bonne heure pour le survol de la Kali Gandaki. Escale à Pokhara puis poursuite vers Kathmandu. 

Après-midi et soirée libre.

NB : vol non garanti et soumis aux aléas des conditions climatiques et aux places disponibles. Depuis 2017, seule la Tara Airline opère ces vols et cela pose des problèmes de disponibilités de places. Le vol peut être remplacé par une longue journée de route (8 à 10 heures) sur une piste inconfortable. En cas de conditions climatiques difficiles et d’annulation du vol Jomosom–Pokhara, nous irons par la route à Pokhara et prendrons un vol Pokhara-Kathmandu le J27.

Jour libre à Kathmandu, qui peut servir de jour tampon en cas d'imprévus ou de retard sur l'itinéraire de retour Jomosom - Pokhara - Kathmandu

Le vol international peut-être le soir du J28 ou le matin du J29 et arrivée le J29.

Dans le cas d’un vol le J29, le J28 est une journée libre.