Randonnée au coeur de l'Ennedi

Départ d’Europe pour atterrir à N’Djaména, la capitale du Tchad. Nous sommes accueillis à l’aéroport par l’équipe locale en fin de journée. Nous rejoignons notre hôtel à N'Djamena. Possible d'arriver le matin du jour 2. 

Ce matin très tôt nous prenons notre vol intérieur de N'Djamena à Abéché desservi par la compagnie aérienne privée Tchadienne Royal Airways. Nous rejoignons nos 4x4 qui sont venus de N'Djamena à Abéché avec toute la logistique nécessaire pour notre traversée de l'Ennedi. Nous ferons la rencontre d’une ONG locale qui travaille avec les réfugiés (Darfour ou Salamat) qui, poussés par la sècheresse, viennent s’installer dans les faubourgs d’Abéché, et qui s’occupe également des orphelins. Après cette belle rencontre, nous gagnons les montagnes arides au nord d'Abéché vers un village typique du Ouadaï. Nuit sous les étoiles.

Nous continuons plein nord sur les pistes qui tracent l’immensité plane de ce désert.Traversée de Biltine, Arada et Kalaït où nous faisons une pause déjeuner dans un restaurant local. Nous effectuons un dernier ravitaillement et nous poursuivons vers le massif de l’Ennedi qui se rapproche inexorablement. Nous apercevons un premier relief dans la plaine caillouteuse, une montagne pointue, des amas de granit, des wadis qui coupent la piste. Une ligne se découpe sur l’horizon, une barrière de grès se précipite vers nous, puis c’est un dédale de dunes qui montent à l’assaut des massif de grès rouge, de pitons ponctués d’acacias puis de majestueux tamaris. Nous traversons le nouveau village d’Archeï. Nous allons nous loger vers Ouimina, qui porte parfois le surnom d'« île de Pâques » dû à ses monolithes de grès cyclopéen. Partout autour de nous le sahel est présent, dans un paysage typiquement saharien (désert), et cette confrontation nous donne des ambiances saisissantes et uniques au Sahara central, avec les stigmates d’une période luxuriante et humide. Bivouac sous les étoiles.

Nous allons traverser un plateau entaillé de profonds wadis aux grès complètement sculptés par l’érosion. Très belle vue unique sur la guelta et le Wadi Archeï. Puis, nous allons vers les vasques de Toboucou où s’abreuvent les chèvres. Nous rejoignons un sentier qui nous ramène vers la guelta et le promontoire, peut-être aurons-nous la chance de voir des crocodiles. Nous descendons dans le sable pour rejoindre notre bivouac que les chauffeurs et notre cuisinier nous auront installé.

Ce matin, à l’entrée de la guelta, une belle surprise nous attend. Sous deux abris sous roche, de magnifiques fresques nous racontent l’Ennedi d’il y a 5000 à 8000 ans. Nous contemplons des peintures rupestres de bovidés, danses, villages, girafes... un témoignage rare et précieux. Nous pénétrons dans le canyon, avec les animaux qui vont s’abreuver. Souvent, ici, le brouhaha des chameaux est intense et impressionnant (il est possible de ne pas rencontrer de chameaux selon la période où nous sommes dans cette guelta). Nous rejoignons les 4x4 pour découvrir une autre fresque remarquable, les peintures de Mandaguili. Bivouac près de ce site.

Nous repartons ensuite en 4x4 pour longer le massif et atteindre le labyrinthe d’Oyo. Nous déjeunons avant la balade de l’après-midi où nous allons nous perdre dans un dédale de roches et de sables : une architecture naturelle exceptionnelle. Bivouac à Oyo.

Après avoir grimpé la grande dune d’Oyo, nous découvrons d’autres structures géologiques étonnantes. Nous nous baladons dans le labyrinthe de Chéro. Nous traversons ensuite une longue plaine pour rejoindre le ruban vert du Wadi Nohi. On poursuit dans le wadi blanc, vers un goulet entre des rochers marqués d’un majestueux arc de triomphe naturel. Bivouac dans le Wadi Nohi.

Nous quittons le Wadi Nohi pour grimper une dune stabilisée (dunes qui se sont fixées sur des soubassements argileux). Dans la plaine de Saké, nous découvrons un marigot permanent dominé par une citadelle de grès où viennent s’abreuver les troupeaux. Contraste avec les plaines arides, ici, c’est une prairie qui nous accueille couverte de coloquintes, avec une très belle arche. Nous retrouvons les grandes plaines ponctuées de dunes couvertes d’un duvet de graminées (attention au cram-cram, plante épineuse qui s'accroche aux vêtements) et nous longeons la façade nord du massif de Baména qui se fait de plus en plus imposant. Bivouac au pied du massif.

Aujourd'hui, nous rejoignons le canyon de Kaylé. Durant toute la journée, nous traversons ce canyon entouré de pitons et de hautes falaises aux tons de couleursocre et marron. Bivouac à la sortie du canyon.

Nous empruntons un canyon barré de plusieurs dunes, la pyramide du massif d’Aloba nous sert de repère. Nous passons de canyons en vallées arborées jusqu’aux dentelles d’Aloba où la nature s’amuse à sculpter la roche en silhouettes improbables. Ici, la faune est partout, traces laissées sur le sable (daman, babouin, chacal, lièvre, gerboise). Nous découvrons ensuite la dune de Kayla, où une vallée suspendue nous attend avec une vue spectaculaire sur la plaine d’Aloba. Nous descendons dans la vallée et, très vite, nous voici sous une des plus hautes arches du monde dont il est commun de dire qu’elle contiendrait « Notre Dame ». Bivouac près de l'arche.

Nous profitons du lever de soleil sur l'arche d'Aloba. Nous découvrons ce site majestueux. Nous voici sous une des plus hautes arches du monde dont il est commun de dire qu’elle contiendrait « Notre Dame ». Nous posons notre bivouac à proximité de cette arche.L'après-midi, nous pouvons nous balader autour de ce site.

Nous laissons notre bivouac en place et nous partons en véhicule direction sud-est à travers de vastes plaines de pâturages pour les chameaux vers l’arche Djoulia ou dite « de la lyre ». Puis, à pied, nous allons explorer un canyon extraordinaire, celui de Bachikélé. Ici, vivent babouins, damans, chevaux, bovins, chameaux, chèvres, hommes et femmes. Le balai est incessant et envoûtant. Nous profitons de ce canyon pour nous reposer. Nous revenons en 4x4 vers notre bivouac (le même que la veille) en fin de journée.

Nous continuons à pied vers l’ouest, le long du massif dominé par la pyramide d'Aloba, sur des plaines où gisent quelques tombes pré-islamiques. Notre fin d'étape du jour est l’arc de triomphe percé de trois arches de Chinéké. Bivouac près de cette formation géologique. 

Dès le matin, nous passons une étrange sculpture naturelle, une formation rocheuse que nous appelons Moulouhour. Nous traversons le massif de Baména, la façade sud, pour déboucher au fond d’un canyon sur l’étrange arche « koki ». Nous continuons notre randonnée pour nous installer contre les citadelles de grès qui ornementent ce désert si particulier.

Aujourd’hui, nous découvrons d’impressionnantes formations rocheuses jusqu'à l'arche de Toukouloula, appelée aussi « l'arche éléphant ». Nous profitons des lumières rasantes du coucher de soleil sur cette arche et explorons les vallées qui l'entourent. Nous passons un dernier bivouac en compagnie de nos amis chameliers. 

Ce matin, nous allons rejoindre par un canyon le puits de Toukou. Là, les familles viennent tirer de l’eau pour les troupeaux et les besoins domestiques (attention aux photos, ne pas en prendre sans autorisation au risque d’avoir de sérieux ennuis). Nos 4x4 nous font traverser cette plaine pour rejoindre le massif de Terkeï qui regorge de peintures rupestres. Notre guide nous explique l'évolution de l'art rupestre dans le temps. Après notre déjeuner, nous quittons l'Ennedi jusqu'à Kalaït. 

À travers ce désert immense, nous traversons des pâturages à chameaux, des plaines caillouteuses, nous rencontrons des troupeaux de vaches qui fuient au son de nos 4X4.
Nous atteignons en fin de journée Abéché où nous posons notre bivouac pour une dernière soirée avec notre équipe locale.

Nous prenons notre vol intérieur retour d'Abéché à N'Djamena en fin de matinée. En début d'après-midi, nous rejoignons notre hôtel pour une douche bien méritée et un dernier repas à l'hôtel. Nous rejoignons ensuite l'aéroport de N'Djamena pour notre vol international vers la France de nuit.