Dans les déserts de l'Arabie Saoudite

Accueil à l'aéroport et installation à l'hôtel.

Nous débutons la visite de la ville par un tour qui permettra de prendre la mesure de cette cité et de découvrir ses principaux centres d'intérêt. En montant à la tour Kingdom Centre, le deuxième plus haut gratte-ciel d'Arabie saoudite, nous pourrons l'admirer dans son ampleur. Au sommet de la tour, une arche inversée est enjambée par un pont aérien en verre abritant une terrasse d'observation publique ; sa conception a été inspirée par des structures emblématiques du monde entier, notamment l'arche Gateway à Saint-Louis, le pont du port de Sydney et la tour Eiffel.
Puis, nous visitons le Musée national faisant partie du centre historique du roi Abdulaziz. Ouvert en 1999, le musée retrace l'histoire de l'Arabie saoudite depuis la période préislamique jusqu'à la découverte du pétrole en 1938. Après la visite, nous goûtons à l'hospitalité saoudienne en déjeunant dans une maison particulière de plats traditionnels. Cette halte dans l'intimité domestique donne l'occasion de discuter avec nos hôtes pour apprendre, de l'intérieur, les modes de vie et les valeurs propres aux familles saoudiennes. 

Nous continuons notre journée par la visite de la forteresse d'Al Masmak. Entourée de sable, cette fortification trapue a été construite vers 1865 et ressemble à une scène de film : une grande forteresse représentant un empire. En 1902, Ibn Saoud y a effectué un raid audacieux, au cours duquel une lance a été projetée sur la porte d'entrée principale avec une telle force que la tête est toujours logée dans l'embrasure. Parmi les objets exposés, on trouve des cartes et des photographies fascinantes de l'Arabie saoudite datant de 1912 à 1937, dans des galeries aménagées à partir de diwans (salons). Les toits sont recouverts de bois de palmier, de taramic et d'éthel peints et dégagent un charme ancien qui évoque une peinture arabe. Dans le même quartier, se trouve Souq Al-Zal, l'un des plus anciens marchés traditionnels de la ville qui propose ses allées à une agréable balade vespérale.

Nous débutons la journée par la visite de Diriyah, berceau du premier État saoudien, carrefour historique des pèlerins et des commerçants et siège de l'un des projets patrimoniaux les plus ambitieux du royaume. Courbés à la périphérie de Riyad et formés sur l'oasis qui se déverse des rives du Wadi Hanifa, les murs de briques crues de la cité abritaient autrefois une ville prospère du désert, moteur de la culture et du commerce. Son quartier d'At-Turaif, le principal quartier de la région marqué par une citadelle, était à l'origine le siège du pouvoir de la famille Al Saud du royaume. En 1727, la ville a été nommée capitale du pays, jetant ainsi les bases de ce qui allait devenir plus tard l'Arabie saoudite unifiée. Les ruines ont été classées au patrimoine de l'Unesco et la région fait depuis l'objet d'un plan de restauration minutieux visant à redonner vie à son héritage historique. Alors que des travaux sont toujours en cours, de nombreux sites restent néanmoins ouverts au public.

Puis, nous prenons la route pour le cœur du Najd, une région parsemée d'oasis au nord-ouest de Riyad, jusqu'à Ushaiger. Le village  donne un aperçu de la société saoudienne d'antan, au lent rythme de vie. Les Bédouins s'y sont installés il y a 1 500 ans environ et il est rapidement devenu une halte populaire pour les pèlerins se rendant à La Mecque, grâce à ses sources, à ses oliveraies et palmeraies. Loin d'être une pièce de musée poussiéreuse et déserte, Ushaiger – qui, par bizarrerie, signifie « petite blonde » en référence à la montagne rouge voisine qui domine les maisons de boue jaune – compte encore une petite communauté d'habitants qui utilisent ses écoles, ses magasins et ses mosquées. Nous parcourons son labyrinthe de ruelles étroites, sinueuses, ses sentiers ombragés et ses passerelles en bois qui se croisent entre des centaines de maisons en terre. Le village, entouré de murs épais,  est divisé en quartiers et traversé par des bosquets de palmiers. Il comprend un ensemble de maisons magnifiquement rénovées. Elles offrent un exemple étonnant de l'architecture najdi, avec ses fenêtres et des toits triangulaires caractéristiques ainsi que des portes en bois sculptées avec art. Certaines portent encore le nom des familles qui y ont vécu. En fin d'après-midi, continuation de la route jusqu'à notre destination du jour.

Tôt le matin, nous nous rendons au marché aux chameaux de notre bourg – le plus grand du monde ! Nous participons ainsi à un événement local toujours haut en couleurs. Dans l'arène principale, une grande animation règne :  acheteurs et vendeurs vendent aux enchères les bêtes exposées en tenant compte des caractéristiques des unes et des autres. Visite de « la ville des dattes » qui abrite le plus grand marché du monde de ces fruits. La région compte plus de 7 millions de palmiers dattiers, soit la plus forte concentration de toutes les régions d'Arabie saoudite. Dans l'ensemble, le pays produit 1,3 million de tonnes de dattes par an à partir de 28 millions de palmiers de plus de 40 variétés, ce qui représente plus de 15 % de la production mondiale. Puis, nous poursuivons notre journée à Unaizah en découvrant le marché Mosawkaf, l'un des plus anciens du Najd. Il est emblématique  de l'ancienne architecture de Qassim, avec une succession de boutiques et de places où se tiennent des conseils populaires, des spectacles traditionnels, des ateliers d'artisanat. En fin de journée, retour à notre hôtel.

Nous partons visiter le fort d'A'arif qui se tient sur le plus haut sommet d'une montagne surplombant la ville de Hail. Construit en 1260 de l'Hégire sur une surface de 440 m², de forme rectangulaire et de taille moyenne, il est entouré d'une solide muraille percée d'ouvertures pour l'évacuation des eaux de pluie ; ses murs ont été construits en briques de terre et en torchis, sur des fondements de pierre et sont garnis du nécessaire à la défense de la ville. Nous poursuivons par la découverte de Jubbah, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et abritant certaines des sculptures les plus anciennes et les plus remarquables de la péninsule arabique. Les marchands d'encens, d'épices et d'autres marchandises précieuses en provenance du sud de la péninsule arabique traversaient régulièrement les 350 kilomètres de dunes de sable entre Tabuk et Hail et de nombreuses inscriptions dites thamudiques, datant de plus de 5 000 ans, témoignent de cette intense circulation commerciale. Visite de la ville et du site.

Si l'autorisation est donnée, exploration et belle randonnée parmi les arches et les formations rocheuses du site de Majajja. 

Continuation vers notre destination de la journée, le plus grand chantier de fouilles archéologiques au monde, et également le plus important partenariat culturel entre deux pays : l’Arabie saoudite et la France.

Au cours du 1^er millénaire avant notre ère, Al-Ula a vu l'essor de l'ancienne ville de Dadan, capitale prestigieuse de l'ancienne civilisation lihyanite qui prospéra dans l'ouest de la péninsule arabe entre le VI^e et le III^e siècle av. J.-C. . Le village patrimonial d'Al-Ula – actuellement ville fantôme et également connu sous le nom d'Ad-Deerah, est un village arabe traditionnel où les habitants de l'oasis s'étaient déplacés il y a environ huit siècles ; au XX^e siècle, la bourgade a été reconstruite sur une partie plus élevée de la vallée pour être à l'abri des inondations qui peuvent survenir pendant la saison des pluies.
Ainsi, au carrefour des routes caravanières entre l’Arabie et le Levant, Al-Ula est une destination étonnante, un vaste musée en plein air abritant de nombreux vestiges archéologiques couvrant plus de 200 000 ans d'histoire et d'activités humaines. Des paysages magnifiques enveloppent ce riche passé : splendides massifs de grès ocre d’un côté et basalte de l’autre, canyons, plaines volcaniques, vastes palmeraies... Les fouilles ont aussi mis au jour d'énigmatiques et monumentales structures de pierre parmi les plus anciennes du monde (certains disent même,plus anciennes que les pyramides d'Égypte) :  les « mustatils ».

Nous visitons le site de Dadan (Al-Khuraybah) aux vestiges exceptionnels et sis au pied d’une falaise creusée de tombeaux de forme carrée. Puis, nous poursuivons par la découverte du Jamal Hikmah surnommé « la bibliothèque à ciel ouvert » parce que de très nombreux et variés « graffitis » sont gravés sur les parois du canyon et un peu partout, en des langues très diverses : araméen, dadanitique, safaïtique, thamudique, minaïque, nabatéen. Cette abondance archéologique témoigne de l'importance cruciale et du poids économique de ces lieux au temps des routes de l'encens et de la myrrhe.

Enfin, nous nous rendons au « Rocher de l'éléphant », également connu sous le nom de Jabal AlFil, l'une des nombreuses merveilles géologiques d'Al-Ula. Contrairement aux façades ornées et sculptées à la main des tombes nabatéennes d'Hegra, la « trompe » et le « corps » de ce monolithe de grès rouge ont été taillés par les forces naturelles – des millions d'années d'érosion par le vent et l'eau. La beauté de cette structure non raffinée est rehaussée par son environnement, une mer de sable fin parsemée d'affleurements rocheux, dont beaucoup sont impressionnants par leur taille et présentent des formes et des figures intéressantes. Nous terminons la journée par une balade dans les ruelles de la vieille ville d'Al-Ula puis, depuis le fort de Musa Ibn Nusayr, nous contemplons une vue panoramique éblouissante :  l'architecture de la vieille ville et l’oasis.

Note : À Al-Ula, les visites sont très encadrées avec accès en transports collectifs, durée limitée sur les sites, zone de visite restreinte.

Nous partons visiter la jumelle de Pétra... À la fin du 1^er millénaire avant notre ère, une nouvelle puissance venue du nord, les Nabatéens, installa son avant-poste le plus méridional et la deuxième ville du royaume à 20 kilomètres au nord d'Al-Ula, à Hegra (Madain Saleh). Les vestiges de cette cité nabatéenne et ses nécropoles se constituent de 111 tombes monumentales, dont 94 aux façades décorées et ce site – déserté durant des siècles – a été classé au patrimoine de l'Unesco en 2008. Des puits ont également été découverts, faisant du site un excellent exemple de l'architecture nabatéenne et de la maîtrise par ce peuple des techniques hydrauliques.

Nous partons explorer un joyau naturel du désert saoudien : le Wadi Disah,  connu également sous le nom de Wadi Qaraqir. Dans la région montagneuse et désertique du Jebel Qaraqir, ce canyon de 15 kilomètres offre une oasis paradisiaque où l'eau court, limpide, et où les palmiers, entre les falaises de grès, dressent leurs frondaisons vers le ciel bleu. Longtemps un secret bien gardé, parce qu'autrefois difficile d'accès, cette merveille naturelle offre à présent, loin de l'agitation urbaine, des paysages spectaculaires et des sentiers de marche agréables. Après un déjeuner traditionnel, nous goûtons, en randonnant, à la quiétude et à la luxuriance de ces lieux, avant de retrouver notre hôtel en fin d'après-midi .

Journée de randonnée dans ce superbe site naturel.

Nous quittons les palmeraies de Disah pour une belle immersion dans le désert minéral de la région des monts Bajda : dunes rouges, inscriptions historiques... Nous marchons et faisons halte sur de beaux sites comme le Ship Rock qui contient des inscriptions anciennes datant de plus de 1 300 ans, Jubb Canyon, un endroit spectaculaire où l'on peut se promener entre les rochers de sable au milieu du désert,  la Grande Arche ...

La province de Tabuk possède l'une des histoires les plus riches de toute la péninsule arabique. Dans l'ancien château (1559),  qui servait autrefois de halte aux pèlerins sur la route Levant-Medina Haj, un musée met à présent en valeur son patrimoine. Nous visitons aussi l'ancienne gare ferroviaire de Hijaz ; construite il y a près d'un siècle pour emmener les pèlerins musulmans de Damas vers les villes saintes de La Mecque et de Médine, elle s'est retrouvée en ruines moins de deux décennies après sa création ; rénovée depuis,  elle est déclarée site du patrimoine mondial de l'Unesco et on y découvre des artefacts, des manuscrits et des photographies qui racontent des histoires d'une époque révolue.

Tôt le matin, nous partons pour l'ancienne Madyan – actuellement Al-Bad', oasis souvent mentionnée par des géographes arabes durant la période médiévale et qui constitue l'un des sites nabatéens majeurs du nord-ouest de l'Arabie. Nous faisons halte au Rocher du navire, belle sculpture naturelle de la montagne, à Maqna, où nous visitons le Puit de Moïse. Le récit dit que lorsque Moïse a fait sortir le peuple d'Égypte en traversant la mer Rouge, il a atteint le pays de Madyan à Tayeb Al-Ism et, en mémoire, on appelle cette région la vallée de Moïse.

En se rapprochant d'une petite palmeraie en bas de falaises, le flanc de la montagne s'ouvre sur un étroit canyon dont l'entrée se trouve à quelques dizaines de mètres de la mer ; le massif granitique semble déchiré par une force surnaturelle ; on s'aventure à pied  dans la brèche car, outre les premiers mètres, le site n'est pas carrossable. Nous découvrons aussi la grotte de Jethro et les peu connues tombes nabatéennes d'Al-Bad' creusées dans les montagnes et aux belles façades sculptées dans le grès. Nous profitons du coucher de soleil dans cette magnifique vallée, avant de revenir à la ville...

Nous rejoignons Djeddah par un vol intérieur. Au cœur du Hedjaz, par sa situation de ville portuaire, Djeddah (Jeddah) a toujours été particulièrement ouverte aux influences extérieures et accueillante aux commerçants, artistes, pèlerins de La Mecque. La devise officieuse de la ville est d'ailleurs « Jeddah ghair »", c'est-à-dire « Jeddah est différente ». Aujourd'hui, c'est un centre cosmopolite et animé, abritant des hôtels étincelants et des événements de grande envergure.

Journée consacrée à la visite cultuelle et historique de la ville. Nous la débutons par la visite la cité Al Tayebat où le musée Abdul Raouf Khalil abrite une remarquable collection d’objets retraçant les différentes époques du royaume depuis la période pré-islamique. Nous découvrons les marchés, dont celui très coloré et animé de poissons. Puis nous nous engageons dans la vieille ville et le quartier historique d'Al Balad (VII^e siècle). Au détour des ruelles : des maisons-tours et des maisons en corail, des moucharabiehs et toute la beauté architecturale Rawashine ... Nous visitons la maison Nassif qui sert aujourd'hui de musée.

Nous visitons Al Balad – « la cité » – fondée au début du VII^e siècle et constituant autrefois la principale porte d'entrée pour les pèlerins se rendant à La Mecque. Classé au patrimoine de l'Unesco, le vieux Djeddah est un labyrinthe animé de ruelles étroites surplombées de belles terrasses ouvragées ; d'anciens bâtiments et des maisons à l'architecture traditionnelle ont été construits en pierre de corail et décorés de belles fenêtres en treillis de bois. Des mosquées de plus de 300 ans continuent d'abriter les cérémonies et prières des fidèles. Par ailleurs, cette ville historique préservée, où flottent les odeurs d'encens et d'épices, offre aussi un intérêt gustatif, car de nombreux « petits vendeurs » y proposent de goûter aux plats et boissons locales comme le thé mêlé de lait et d'herbe, la sobia et le balilah. En visitant la maison traditionnelle Sharbatly, nous prenons bonne mesure de l'art déployé pour vivre en fraîcheur dans ces contrées chaudes...
Au cours de la journée, nous découvrons aussi Fort Musmak, une forteresse en pisé construite à la fin du XIX^e  siècle dans le vieux quartier de la ville, la maison traditionnelle Al Sharbatly, la mosquée flottante Al Rahma, construite sur l'eau, donnant l'impression de flotter à marée haute (accès à partir de 16 h).