Le Haut-Atlas par les crêtes

Nous arrivons à l'aéroport de Marrakech en fin de matinée ou en début d'après-midi. Après-midi et soirée libres dans la « ville rose ».

Petit-déjeuner matinal et nous continuons notre visite libre de Marrakech. Nous partons de Marrakech en début d'après-midi pour rejoindre Aït Souka en fin d'après-midi. Nous rencontrons notre guide pour un premier briefing sur notre voyage. 

Une fois notre petit-déjeuner pris, nous débutons notre randonnée pour rejoindre le village de Tamatert. Nous prenons le sentier d'ascension vers le tizi n'Tamatert situé à 2 273 mètres d'altitude. Une fois au sommet, nous avons vue sur les montagnes qui bordent la vallée de l'assif Imenane (l'adrar n'Oukaïmeden et l'Angour avec le tizi n'Eddi). Nous nous dirigeons par une ancienne piste vers le village de Tacheddirt. 

Du centre du village de Tacheddirt, nous remontons face à la muraille de la montagne Angour pour prendre pied sur la route. Nous rejoignons un sentier où nous disposons d'une large vue sur la chaîne de montagnes composée de l'Aksoual, du Tamda et du Bou Iguenouane. Nous évoluons dans une ambiance minérale où nous marchons sur un sentier en zigzag pour rejoindre les pentes du djebel Oukaïmeden. Nous franchissons un col pour rejoindre le passage du tizzi n'Eddi situé à 2 900 mètres d'altitude entre l'Angour à droite et le djebel Oukaïmeden à gauche. Ensuite nous redescendons sur la plaine de l'assif Aït Irène où nous posons nos tentes. 

Notre journée est consacrée à l’ascension du sommet de l’Angour situé à 3 616 mètres d’altitude. Nous empruntons des crêtes où nous crapahutons sur des rochers pour arriver à ce sommet. Une fois arrivés au sommet de l’Angour, nous profitons de la large vue circulaire sur une grande partie de la région d’Imlil, du Tazaghart au Toubkal, à l’Iferouane, puis le Bou Iguenouane et l’Annrhemer. Lors de la descente, nous passons par des petits passages de désescalade dans du rocher noir pour rejoindre les crêtes et atteindre Tizi n’Tachedirt, douar situé à 3 170 mètres d’altitude. Nous posons notre bivouac non loin d’une source d’eau.

Aujourd’hui nous rentrons dans le domaine de la randonnée de haute montagne. Nous rejoignons les crêtes où nous allons devoir escalader des passages de rochers noirs (blocs faciles) pour atteindre un col : le tizi n’Tigourzatine à 3 690 mètres d’altitude. Nous profitons d’une belle vue sur le Bou Iguenouane et l’Iferouane. Nous montons ensuite par une brèche située à 3 845 mètres d’altitude où nous marchons sur du gros éboulis et des banquettes rocheuses faciles pour atteindre le sommet de l’Annrhemer à 3 880 mètres d’altitude. Nous partons ensuite jusqu’au sommet du Bou Iguenouane (3 882 m) en empruntant des crêtes. Nous prenons notre pique-nique à ce sommet où nous profitons d’un panorama. Nous descendons sur le fil de la crête pleine pente dans du petit éboulis délicat entrecoupé de plaques de roche noire. Lors de cette descente, nous empruntons des petits passages de désescalade faciles de blocs de roches. Nous posons notre bivouac près d’une source d’eau située à 3 000 mètres d’altitude au village d’Aït Souka.

Nous montons plusieurs cols avec une vue à couper le souffle durant 4 heures 30 pour arriver au sommet de l’Aksoual à 3 912 mètres d’altitude. Une fois au sommet, nous profitons du panorama pour prendre notre pique-nique. Nous partons ensuite en direction du Toubkal pour rejoindre l’itinéraire de descente vers les azibs Tifni où nous posons notre bivouac.

Nous passons près de foyers d’éleveurs de moutons et de chèvres pour rejoindre le sentier du tizi n’Terhaline. Nous profitons d’une belle vue sur la verte vallée d’Amsouzart qui offre une vue sur la muraille Toubkal–Afekhoi–Tichki. Nous montons un col pour ensuite arriver au sommet du Tichki à 3 751 mètres d’altitude. Nous avons une belle vue sur l’enfilade rocheuse qui relie notre sommet à celui du Toubkal dont on distingue bien le tripode en haut à gauche. Nous empruntons ensuite un couloir extrêmement resserré avec une pente importante pour arriver sur deux sources d’eau. À partir de ces dernières, le sentier devient moins pentu et nous pouvons profiter du merveilleux paysage proposé. Nous posons notre bivouac près du hameau de commerçants de Sidi Cham’Arouch.

Cette journée est moins éprouvante physiquement. Nous commençons notre journée par une montée en forte pente pour rejoindre l'un des deux refuges du Toubkal que nous atteignons en fin de matinée : Le Mouflon ou celui du Club alpin français à 3 200 mètres d'altitude. Nous avons la possibilité en fin de matinée de grimper sur le sommet du Toubkal (il faut compter 4 heures 30 entre la montée et la descente).

Notre journée est consacrée au 2^e sommet de l'Atlas marocain : l'Ouanoukrim à 4 088 mètres d'altitude. Nous empruntons un sentier qui passe sous les sommets du Tadaft et de l’Akioud. Nous franchissons deux cols pour atteindre le point culminant de l'Ouanoukrim : le Timesguida Ouanoukrim. La vue au sommet est remarquable  : du Jbel Siroua reconnaissable à la petite « boule » qui habille la montagne tabulaire à l’horizon jusqu’à l’Anti-Atlas. Vers l’est, on distingue les larges crêtes de l’Iferouane, l’adrar Meltsène et tout au fond dans la brume le M’Goun. Nous retournons ensuite aux refuges du Toubkal par le même sentier. 

Nous empruntons au début le parcours commun du sommet du Toubkal, du tizi n’Ouanoums qui va vers le lac d’Ifni et du tizi n’Ouagane, porte d’entrée des Ouanoukrim. Nous montons ensuite en direction de l’éminence rocheuse qui nous fait face, l’Akioud. Une fois au sommet à 4 040 mètres, nous apprécions la large vue sur les Ouanoukrim, les Afella et le plateau de la Tazaghart. Nous empruntons ensuite deux collets jusqu’à atteindre, par un sentier taillé dans la paroi, le sommet du plateau de la Tazaghart à 3 974 mètres. Nous avons une vue étonnante sur une plaine uniquement minérale. Nous repartons ensuite sur une large crête en direction du collet qui s’inscrit entre les deux sommets de l’Afella. Nous gravissons le sommet nord à 4 040 mètres. Un panorama, avec une vue plongeante sur la moyenne vallée de l’Aït Mizane et l’univers minéral du Biguinoussène et des Clochetons, s’offre à nous. 
Pour la descente, les névés peuvent être encore présents, nous utilisons donc une corde d’assurage. Après une partie sur du plat, nous nous engageons dans la désescalade d’une cascade. Nous nous encordons et nous utilisons les rognons rocheux pour s’assurer. Le but est de rejoindre un névé permanent que nous traversons pour arriver sur le sentier permettant de rejoindre le refuge de la Tazaghart. 

Nous empruntons plusieurs sentiers où nous croisons de nombreuses sources tout au long de l’itinéraire. Nous rejoignons ensuite le sentier principal qui vient des azibs Tamsoult, il s’élève au milieu de bouquets d’herbes folles qui brillent sous le soleil. Ce sentier nous permet de rejoindre le tizi n’Tizikert où l’on domine la vallée d’Imlil. Nous descendons ensuite sur un sentier en lacets peu fréquenté, pour atteindre le champ de galets d’Aroumd. Nous prenons une piste du village d’Aroumd pour aller au village d’Aït Souka où nous rejoignons le gîte de notre ami Ahmed afin de fêter la fin de notre trek autour d’un dîner berbère avec notre guide et l’équipe de muletiers.

Après notre petit-déjeuner,  nous partons du gîte de notre ami Ahmed pour rejoindre Imlil à pied où nous prenons un taxi jusqu'à Marrakech. Journée libre à Marrakech.