23 juillet 2013 - Éthiopie, Peuples et fêtes, Trekking, Afrique

Nord de l’Ethiopie : rencontres et nouveaux trekking

En avril dernier, nous sommes repartis dans le nord de l’Ethiopie. Ce pays est en constante mutation et les infrastructures et sites évoluent rapidement. Nous avons décidé de partir deux semaines pour faire un point sur place et préparer notre nouvelle programmation pour 2014, en dehors des sentiers battus et au contact des populations locales.


Atterrissage à Addis Abeba

Arrivés dans la soirée à Addis Abeba, nous descendons sur le tarmac où un air chaud nous transporte tout de suite dans une atmosphère bien différente de notre quotidien. Première étape : obtention du visa de tourisme. Nous aidons un voyageur tchadien à remplir ses documents pendant que la file d’attente s’écoule lentement.

Après avoir traversé la jungle urbaine de la capitale, nous rejoignons un restaurant éthiopien où nous avons nos habitudes. Nous mangeons de l’Enjera, un plat typique d’Ethiopie.


Bahir Dar : paradis agricole aux abords du Nil Bleu

Le lendemain, nous commençons notre périple dans le nord de l’Ethiopie. Depuis plus de 10 ans que nous proposons cette destination, le pays évolue sans cesse, en pleine mutation. Les infrastructures, les routes, tout s’accélère rapidement sous la présence chinoise et il est nécessaire de revenir régulièrement pour le constater.

Direction le Nord et Bahir Dar au bord du lac Tana. C’est une ville importante, riche économiquement qui offre une qualité de vie agréable. Du fait de cette grande quantité d’eau douce, les terres sont verdoyantes et de nombreuses céréales et cannes à sucre poussent. Cette ressource est une chance inouïe pour les agriculteurs qui peuvent travailler dans des conditions plus favorables.  Nous partons découvrir les chutes du Nil bleu. Malgré qu’elles soient beaucoup moins abondantes que par le passé en raison d’un barrage en amont, cela reste un site magnifique où de nombreux paysans transitent chaque jour.

 

 

Le lac Tana quant à lui est une petite mer intérieure. Il est très agréable de naviguer en petite pirogue à moteur et croiser des embarcations traditionnelles en papyrus servant à acheminer des denrées alimentaires sur les îles habitées. Lors de forts vents, la navigation peut devenir très sportive, voir dangereuse.

 

  


Des châteaux de Gondar…

Nous poursuivons en rejoignant Gondar et ses châteaux, ville culturelle s’il en est. Les routes sont un spectacle à elles mêmes où vaches, chèvres, chameaux, et humains se côtoient dans un bazar organisé.
Le roi Fasil (Fasilidès) s'installa à Gondar et en fit une capitale permanente en 1636. Après Fasil, les souverains successifs complétèrent la construction, améliorant les techniques et le style architectural. Avant son déclin, à la fin du XVIIIe siècle, la Cour royale s'était transformée en une cité impériale fortifiée appelée Fasil Ghebbi, comprenant six principaux corps de bâtiments entourés d'un rempart de 900 mètres de long. En plus de Fasil Ghebbi, il y a environ vingt palais et d'autres bâtiments royaux, ainsi que trente églises autour de Gondar.

 

 


… aux splendides treks du Simien

Nous remontons dans le nord en passant par le parc national du Simien, propice au trekking notamment. Une érosion massive au cours des années a formé sur le plateau éthiopien un de paysages les plus spectaculaires du monde, avec des pics, des vallées, et des précipices atteignant jusqu’à 1500m de profondeur. C’est aussi le refuge d’animaux rares comme le babouin Gelada, le renard du Simien. C’est au milieu de ces vallées et plateaux que nous randonnons pour rejoindre Geech pui le sommet Imet Gogo pour les plus avisés à 3926m. La nuit, nous ressentons que la vie animale reprend le dessus. Des cris de singes nous surprennent en plein sommeil ainsi que des craquements de branches qui attestent la présence de renards endémiques. Chaque jour, nous traversons de nouvelles vallées chacune plus surprenante les unes que les autres pour atteindre le Ras Dashen, point culminant à 4533m. Ce haut plateau, qui ressemble aux tepuys vénézuéliens formés il y a des millions d’années, nous l’avons en ligne de mire pendant toute la durée de notre trek et c’est une belle récompense de l’atteindre.

 

 

 

Après quelques jours passés dans ces montagnes et canyons grandioses que l’on pourrait quelque fois comparer au Grand Canyon, nous continuons notre boucle vers Axum.

 

Aux confins du territoire Afar

Nous passons dans la région du Tigray, proche de la frontière avec l’Erythrée. Le climat est encore plus aride, des caravanes de dromadaires bordent les pistes et les maisons ne sont plus faites de torchis mais de pierres. Nous sommes à la limite du territoire Afar. Nous nous rendons au monastère de Debre Damo abritant près de 600 moines. Etabli sur une plate-forme montagneuse, il est accessible uniquement à l'aide de cordes en cuir d'une longueur de quinze mètres et son accès est interdit aux femmes.

Nous marchons tôt le matin pour ensuite trouver un peu d’ombre dans l’après-midi. Chaque arbre est sacré tant ils se font rares ! Nous poursuivons notre périple en direction de Lalibela après avoir passé une nuit chez la tante de notre guide dans le village de Kobo. Nous nous délectons de la boisson locale, du lait de chèvre fermenté agrémenté d’épices… spécial dirons nous !


En direction de Lalibela

Lalibela est surement la ville la plus impressionnante du Nord, perchée sur un massif montagneux. C’est ici que le roi Gebre Maskal Lalibela a fait construire 11 églises monolithes au 12ème siècle. Cette cité monastique est quasiment irréelle et nous avons peine à croire que cela fut construit à cette époque en seulement 26 ans.

Lalibela est aussi le point de départ de trek à la rencontre des communautés paysannes vivant au cœur des montagnes de l’ancienne province de Lasta. Pendant quelques jours, nous vivons et partageons le quotidien de ces hommes et femmes, et adoptons leurs coutumes et modes de vie. Nous traversons ces montagnes où de petits monastères y sont accrochés comme celui de Genete Mariyam. Nous continuons notre trek avec un leger dénivelé pour atteindre le Mont Abune Yosef ou renards, babouins et autres espèces endémiques y trouvent refuge, loin de la présence de l’homme. Une expérience rare pleine d’authenticité.

 

 


Nos projets en Ethiopie pour 2014 :

La marche à pied nous permet de sortir des axes rebattus pour découvrir des endroits rares et préservés, nous permettant de nous immerger au sein de communautés paysannes qui vivent dans des lieux souvent isolés. Il faut souvent des heures parfois même des jours de marche pour les atteindre.

Grâce à ce nouveau périple, nous allons pouvoir compléter et développer notre offre dans le nord et l’est du pays. Vous retrouverez cette nouvelle programmation dès cet automne sur notre site internet puis dans notre brochure 2014.