22 février 2017 - Himalaya et Inde, Népal, Témoignages

Sur un voyage particulièrement rare ou emblématique, nous vous livrons les paroles de nos clients, prises à chaud à leur retour de voyage. Elles sont spontanées et livrées telles qu’elles nous ont été transmises. Pour poursuivre nos « Paroles de participants », Olivier et Mathieu, deux participants au trek au camp de base de l'Everest par les hauts cols et à l’ascension de l'Island peak, ont accepté de nous parler de leur voyage. Ils faisaient partie d'un groupe de six personnes parties en novembre 2016. Ce qui suit sont les retranscriptions de nos entretiens. Qu'ils soient ici remerciés de leur retour.

 

Au sujet de Tamera au Népal

Tamera est le spécialiste français du Népal. En 2016, Tamera était le seul opérateur à proposer des vols intérieurs au Népal. Nous y proposons une trentaine de programmes où nous abordons des classiques ainsi que des programmes plus rares voire inédits, des ascensions... Pour en savoir plus, cliquez-ici. Nous finalisons actuellement une grande traversée du Népal d’ouest en est dont le départ est prévu le 1er juillet 2019, de Simikot au Kangchenjunga sur 150 jours et une dizaine d’étapes. Pour recevoir la fiche programme dans les semaines à venir, cliquez-ici.

 

 

Qu’est ce qui vous a donné envie de partir sur ce programme avec Tamera ?

Olivier : En recherchant sur internet. Pour être un peu plus précis je cherchais un voyagiste qui utilisait encore les compagnies aériennes népalaises pour ses voyages. Nous avions fait deux voyages au Népal dont celui par les hauts cols. Cette fois nous voulions le refaire mais avec l’ascension de l’Island Peak. Le but de ce voyage était de faire notre premier 6 000. Nous avions ciblé 5 ou 6 trekking peak à 6 000 m. L’Island Peak était le seul proposé par Tamera. Le Mera Peak nous tentait également beaucoup.

Mathieu : Tamera est une des dernières agences françaises à encore utiliser des vols pour aller de Katmandu à Lukla. Alors que cette année toutes les autres agences ont arrêté à causes d’accidents en début d’année 2016. Nous n’étions pas très motivés pour remplacer une heure d’avion par 11 heures de jeep au Népal ! C’est un voyage que je voulais faire depuis longtemps. Personnellement je suis passionné de montagne et je randonne régulièrement dans les Alpes. Le Népal était une destination qui m’attirait et je voulais faire mon premier 6 000 m. Je voulais commencer par quelque chose de plutôt facile et en faisant des recherches, l’Island Peak est revenu régulièrement. Et puis le fait de passer par des endroits mythiques, comme le camp de base de l’Everest, pour quelqu’un qui aime la montagne c’est le top.

 

Étiez-vous déjà parti au Népal ? Votre expérience cette fois-ci ?

Olivier : Oui nous étions déjà partis au Népal. Nous avions fait le Tour des Annapurna il y a 6 ans et l’Everest par les hauts cols il y a 3 ans. Le pays, nous avions déjà adhéré il y a 6 ans. Si nous y sommes déjà retournés 2 fois c’est que nous aimons le Népal. Pour nous rien a changé même s’il reste encore quelques traces du tremblement de terre. Ce que nous avons beaucoup apprécié c’est l’hôtel à Kathmandu en plein cœur de Thamel. C’est plus sympa et on se sent plus immergé que dans un grand hôtel à l’extérieur du centre. Par rapport a ce que nous avons connu il y a trois ans avant (avec un concurrent de Tamera) où l’hôtel était certes confortable mais excentré. Cela ne présentait pas trop d’intérêt. Les lodges également étaient beaucoup plus sympas sur ce voyage et plus confortables. Une autre chose aussi appréciable par rapport à notre dernier voyage au Népal, c’est que nous avions toujours le choix des repas. Ce n’était pas le cas lors de notre dernier voyage où nous n’avions qu’un plat unique à chaque fois. Nous avons été plus séduit d’un point de vue logistique avec Tamera.

Mathieu : Non, jamais. C’était la première fois. Et en terme d’ascension, je n’étais jamais monté
au dessus de 4 900 m.

 

Que recherchiez vous dans votre trek et votre ascension ? Qu’avez-vous pensé de l’encadrement ?

Olivier : Déjà nous sommes partis avec une meilleure préparation physique que la fois précédente, mais en plus le groupe était homogène et le guide a toujours fait en sorte de conserver le groupe soudé et de ne pas casser le rythme. Dans notre voyage précédent le groupe avait éclaté en deux groupes, un fort et un faible. Au niveau de l’esprit global c’est moins sympa. Cette fois, le guide a fait attention que le groupe vive ensemble. C’était plus professionnel, nous nous sentions plus encadrés. Le guide est passé par l’école de Chamonix, il était expérimenté, c’était plus rassurant si nous avions rencontré une difficulté. J’étais venu chercher du dépaysement. Le chalenge d’aller un peu plus haut à chaque fois. De se faire un peu mal et de se mettre dans l’inconfort. C’est quelque chose que nous ne connaissions pas avant le Tour des Annapurna il y a 6 ans. C’est ce qui fait que nous continuons et que nous avons bien l’intention de continuer et de repartir !

Mathieu : Le guide que nous avons eu était vraiment formidable. Il a su aménager les temps de marche en fonction des profils des participants. Il a bien pris soin de nous.  Je voulais savoir si j’étais capable psychologiquement et physiquement parce qu’il y a une vrai préparation et un travail sur soi. J’ai d’autres projets, essayer d’aller encore un peu plus haut, un 7 000 m, peut-être un 8 000 m. Qui sait ?

 

 

Qu’avez vous retiré de cette expérience ?

Olivier : Globalement les mêmes choses que précédemment, à une exception près. La fois précédente, avant à la fin du trek nous étions assez contents de nous mais également contents d’en avoir terminé ! Nous ne pensions pas à court-terme revenir au Népal pour essayer autre chose. À la fin de ce trek, nous avions tout de suite en tête de revenir et de refaire un trek, réaliser un nouveau challenge. Nous nous projetions à court-terme : ce sera quoi la prochaine fois ? Dans un ou deux ans ?

Mathieu : J’ai trouvé exactement ce que j’étais venu chercher. J’ai découvert l’univers de la haute montagne et des 6 000 m qui est quand même vraiment engagé. C’est différent de ce que nous pouvons trouver dans les Alpes. Le Mont Blanc, sans être très bien acclimaté, reste moins dur qu’un 6 000 m, même en étant déjà acclimaté. C’est un autre univers, une autre dimension. Il y a aussi toute la mythologie autour des ascensions dans cette région, la présence des sherpas. C’est très intéressant de les voir travailler parce qu’ils sont loin de n’être que des porteurs.

 

Quelles sont les rencontres qui vous ont marqué au cours de ce voyage ?

Olivier : Au monastère de Thame, nous avons croisé la réincarnation d’un Lama. Le guide nous en avait parlé juste avant. C’était une belle rencontre. Nous sommes arrivés au monastère quand le moine faisait la classe aux enfants. Ma femme a pris la craie, elle a fait un cours et toute la classe a ri. C’est un moment très sympa auquel nous ne nous attendions pas et qui restera comme un grand  souvenir de ce voyage.

Mathieu : Nos trois sherpas. Quelques uns parlaient anglais, ce qui nous a permis d’échanger sur nos expériences en montagnes. Certains étaient même venus en Europe. Mais il y a eu aussi la rencontre avec les autres membres du groupe. Nous étions quasiment les seuls parisiens et nous continuons à nous écrire et à échanger depuis notre retour. C’était de belles rencontres humaines !

 

Pour terminer, quels ont été les temps forts de ce voyage ? Une anecdote ?

Olivier : Dans le groupe, tout le monde n’est pas arrivé au sommet dont nous deux, avec ma femme. Mais nous avons atteint notre objectif, passer le 6 000 et aller au bout de nous-mêmes. Nous sommes très satisfaits d’être allés jusque là. Nous avons déjà envie de nous challenger une nouvelle fois. Le jour du sommet c’est vraiment une grosse journée. Les sherpa on été tops. Ils ont tout fait pour que nous y arrivions, avec la bonne méthode, le bon ton en essayant de nous emmener jusqu’au bout sans forcer. C’était vraiment appréciable ! Nous souhaitons retourner au Népal pour faire un autre 6 000 m dans un ou deux ans. Des copains sont tentés par l’expérience donc nous repartirons probablement en groupe d’amis.

Mathieu : Le premier col. C’est le premier moment où nous attaquons la haute altitude. C’est donc le premier moment un peu dur physiquement. À ce moment, nous nous rendons compte que tout le groupe est dans la même situation. Chacun doit faire un effort supplémentaire. En haut du col nous sommes récompensés par une très belle vue sur l’Everest qui est juste extraordinaire. C’est un grand moment d’émotion !
Puis il y a le sommet. Nous étions plusieurs à arriver au sommet et de partager ça après 17 jours de marche. C’était aussi un beau moment d’émotion.
Enfin, la redescente aussi est un moment fort car c’est un moment où les tensions se relâchent totalement. Inconsciemment nous savons qu’il n’y a plus vraiment d’effort à faire, nous redoutons moins les choses qu’à l’aller. Nous sentons vraiment la différence et c’est un moment unique.

 

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