Nos voyages en Terres Chamanes
Le murmure de la steppe, voyage initiatique en Mongolie
À l’aube, les lacs Khövsgöl et Tsagaan Nuur se dévoilent comme des miroirs. Après l’effervescence de l’été, le calme revient et les couleurs automnales s’installent. La brume effleure la taïga tandis que, dans le silence, résonne le souffle du vent venu des montagnes. C’est ici, au nord de la Mongolie, dans le berceau du chamanisme mongol, que les traditions chamaniques se transmettent encore dans l’intimité des yourtes et des forêts sacrées.
C’est à cette période, en septembre prochain, que nous reprendrons notre périple initiatique à la découverte de la Mongolie, par le prisme du chamanisme.
Ce voyage n’est pas un simple voyage. C’est une rencontre. Une rencontre avec une nature grandiose, avec un peuple fier aux traditions ancestrale, et, pour peu qu’on lâche prise et qu’on se laisse porter par le voyage, une rencontre avec soi.
Les chamans ouvrent une porte sur une vision ancienne, où chaque pierre, chaque arbre, chaque battement de tambour raconte quelque chose de plus grand que nous.
C’est à cette période, en septembre prochain, que nous reprendrons notre périple initiatique à la découverte de la Mongolie par le prisme du chamanisme. Ce voyage n’est pas un simple voyage. C’est une rencontre : avec une nature grandiose, avec un peuple fier aux traditions ancestrales, et pour peu qu’on lâche prise avec soi-même. Les chamans ouvrent alors une porte sur une vision ancienne, où chaque pierre, chaque arbre, chaque battement de tambour raconte quelque chose de plus grand que nous.
Un monde plus grand, c’est justement le titre du film de Fabienne Berthaud dans lequel notre partenaire et amie Naraa joue son propre rôle en 2019. Une expérience émouvante qui lui fera vivre à nouveau son éveil au chamanisme et son ancrage dans ses racines mongoles. Petite fille de la steppe, et sans conteste l’une des meilleures ambassadrices de la Mongolie en France, Naraa nous accompagne à la rencontre de chamans authentiques et reconnus, qu’elle connaît de longue date. Sa présence ouvre des chemins que l’on n’approcherait pas seul.
L’hospitalité mongole, elle, tisse le fil du voyage. Un accueil humble, généreux et chaleureux. La marche, essentielle au voyage, nous offre une immersion ressourçante dans des paysages d’une grande diversité. Sur les rives de lacs, en forêt, en montagne, dans l’immensité de la taïga, chaque pas nous permet d’entrer dans le paysage sans médiateur. Elle est propice à l’oisiveté, la réflexion, la libération de l’esprit. Une respiration profonde dans un monde où la spiritualité n’est pas un concept, mais une manière de vivre.
Depuis plus de dix ans, les retours de nos voyageurs qui ont pris part à cette aventure sont unanimes : des rencontres d’une authenticité rare, loin des néo-chamanismes occidentaux. « Chaque rencontre fut un moment très fort, chaque chaman avec sa personnalité et son histoire ». « Certains propos étaient bluffants alors qu’ils ne connaissaient rien de ma vie ». « L’incorporation des esprits m’a profondément touchée, j’ai été appelée sans l’avoir demandé, et le travail a été puissant. » Tous rappellent qu’en Mongolie, « personne ne se décrète chaman », on accepte ce rôle parce que l’esprit l’impose, souvent après de grandes épreuves.
Plus qu’un itinéraire, ce voyage est une traversée intérieure. Une découverte respectueuse d’une tradition ancienne, et non un voyage de soins chamaniques. Ici, pas de mise en scène, pas d’artifice : seulement l’authenticité de pratiques vivantes, loin des modes. Et pour beaucoup, un voyage qui continue de résonner longtemps après le retour, comme un murmure venu de la steppe.
Dans la forêt des esprits, immersion avec les chamans mentawai de Siberut
En bordure de l’océan Indien et à 150 kilomètres des côtes de Sumatra, l’île de Siberut protège les derniers hommes-fleurs Mentawai, un peuple méconnu qui vit en totale harmonie avec la nature et les esprits. La forêt équatoriale, dont les arbres peuvent atteindre 70 mètres de hauteur, la recouvre presque entièrement. Les nombreux cours d'eau, soumis aux caprices du temps, représentent les seules voies de communication. C'est dans cet univers d'eau, de boue et de vert que vivent les Mentawai, regroupés en clans dans des maisons isolées.
Aujourd’hui quelques clans vivent pleinement la culture de leurs ancêtres, en harmonie avec la nature et les esprits, et c’est à la découverte de cette culture que nous vous invitons. De tout l'archipel Indonésien, ils sont actuellement les derniers représentants d'une tradition néolithique vieille de 3000 ans. Contrairement à la plupart des peuples indonésiens, ils ne connaissent ni la culture du riz, ni le travail du fer, ni le tissage, ni la poterie. Ils pratiquent la chasse à l’arc, la pêche et la cueillette. Ils vivent dans des uma, maisons communautaires d'un clan, composé de 5 à 10 familles.
Les chamans sont le pivot de la société mentawai, gardiens des traditions, qui préservent l’harmonie avec la nature et les esprits. Intermédiaires entre le monde des hommes et celui des esprits, les Sikkerei, chamans mentawai, savent communiquer avec les âmes, les ancêtres et les esprits. Médecins du corps autant que de l’âme, ils doivent connaître la pharmacopée, les chants, les rituels et les prières. Ils organisent de grandes cérémonies collectives, les puliajat, auxquelles chacun doit participer, contribuant tout au long de l'année à renforcer le sens égalitaire et unitaire de la communauté. Ils rétablissent l’harmonie disparue lors de cérémonies chamaniques.
Les décorations des maisons communautaires et les parures des hommes et des femmes sont des appâts pour « piéger les âmes » en leur montrant comme la vie est belle et qu'il n'est pas nécessaire de vagabonder loin du corps. Parmi toutes les parures corporelles, il y a d’étonnants tatouages, et bien sûr les fleurs, notamment les hibiscus, que les Mentawai se mettent dans les cheveux, d'où leur surnom d'hommes-fleurs.
Après un premier voyage emmené par Pierre Ramaut et Olivier Lelièvre dans le cadre de la thématique « En terres chamanes », ce voyage est accompagné par Olivier, grand spécialiste des Mentawai. Olivier parcourt l’Indonésie en ethnographe autant qu’en photographe. Il a publié plusieurs livres, dont un concernant les Mentawai, intitulé « Mentawai : la forêt des esprits », et a collaboré à la réalisation de nombreux documentaires. Au fil des années, Olivier a créé des liens très étroits avec des chamans et c’est aussi à la rencontre de véritables amis que ce voyage vous emmènera. Il sera fait de partages, d’échanges et de discussions au coin du feu... Ce séjour est une totale immersion dans la jungle et aussi dans la vie quotidienne et rituelle de ces hommes et femmes qui ne pensent qu’à vivre en harmonie avec tout ce qui les entoure. Nous nous adapterons en permanence au rythme de la nature et des hommes. Ce moment hors du temps, loin des valeurs de notre civilisation, sera un véritable apprentissage du temps présent et un moment chargé d’émotions... Pour que la magie opère, il faut savoir prendre son temps. « Moile moile » comme on dit en Mentawai.
Séjour « émotion », riche en rencontres uniques et inoubliables, au cœur de la jungle.
Retrouvez ci-dessous trois émissions radiophoniques passionnantes réalisées par Anne Pastor, pour France Inter, suite à son voyage avec Tamera :
- Interview d’Anne Pastor par la radio suisse romande diffusé le 3 février 2016, où Anne, spécialiste des peuples premiers de France Inter, décrit une cérémonie chamanique chez les hommes fleurs de Siberut, enregistrée lors de son voyage avec Tamera en novembre dernier. Émouvant, captivant, merveilleux. Et pour y être totalement, éteignez la lumière et plongez-vous dans l'ambiance de l'Uma !
- Le « Monde invisible » diffusé le 2 juillet 2016 sur France Inter
- « À la reconquête de son identité » diffusé le 6 août 2016 sur France Inter
Découvrez en images une rencontre émouvante avec les Hommes Fleurs Mentawai de l'île de Siberut.une rencontre émouvante avec les Hommes Fleurs Mentawai de l'île de Siberut.
