09 décembre 2025

Peuples de Papouasie insulaire

De nombreux groupes de Papous habitent toutes les îles et archipels situés plus à l’est, entre île de Nouvelle-Guinée et archipel des Salomon. Là ils ont développé une culture différente, plus inspirée par la magie, les esprits, souvent incarnés dans de grands masques, qui effectuent d’impressionnantes danses.

Îles de Nouvelle-Bretagne, Tabar et Nouvelle-Irlande

En Nouvelle-Bretagne il y a de nombreux masques chez les Tolai et les Baining de la péninsule de la gazelle, tout au nord-est de l’île, dans la région de Rabaul. C’est d’ailleurs là que chaque année, en juillet, se déroule un grand rassemblement, appelé Mask Festival, où convergent tous les principaux groupes ethniques de toute la Nouvelle-Bretagne, et même du sud de la Nouvelle-Irlande voisine. Nous organisons un voyage à cette occasion, intitulé Masques de Nouvelle-Bretagne, Nouvelle-Irlande et du Gulf avec festival de Rabaul.
Parmi les masques des Tolai il y a les duk-duk, masques impressionnants couverts de feuilles, qui incarnent des esprits.
Quant au peuple baining, il vit en petits groupes éparpillés dans la jungle des montagnes de la péninsule de la Gazelle. À l’occasion de décès, fête des récoltes, venue d’un visiteur,…, la tribu exécute un rituel où les hommes dansent avec des masques sur un immense brasier.

En Nouvelle-Irlande et sur l’île de Tabar, de grands masques appelés malagan étaient utilisés lors de cérémonies funéraires par les peuples locaux. Ces masques, qui étaient autrefois brûlés ou abandonnés après les rituels, sont aujourd’hui réutilisés. La fabrication des masques sculptés pouvait prendre plusieurs mois.

Dans le cadre de notre voyage en Papouasie insulaire, nous allons à la rencontre de ces peuples du nord de la Nouvelle-Bretagne, de Nouvelle-Irlande et de Tabar, mais aussi dans l’île de Bougainville, qui a un statut à part au sein des îles de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

 

Île de Bougainville

Bougainville est une grande île située aux portes de l’archipel des Salomon. Géographiquement elle devrait d’ailleurs faire partie de cet archipel, mais politiquement elle appartient à la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis 1975. Son histoire a depuis été très mouvementée avec l’activité de groupes indépendantistes. La population s’est prononcée à une très large majorité en faveur de l’indépendance lors d’un référendum fin novembre 2019. Il n’est pas facile d'établir des voyages sur Bougainville en raison de la pauvreté des infrastructures et de l'éloignement géographique, mais aussi de rapports parfois tendus avec les papous de Nouvelle-Guinée en raison du climat politique. La culture et les paysages sont passionnants, spécialement dans le sud de l'île.

 

Le Cap Gloucester, au sud-ouest de la Nouvelle-Bretagne

Le Cap Gloucester est situé tout au sud-ouest de l’île de Nouvelle-Bretagne, une région éloignée où des masques fantastiques et très rarement photographiés sont encore utilisés lors des cérémonies d'initiation. Dans cette région de mer et de forêt vierge, les liens avec la nature restent très puissants et ces masques à base de feuillages et de plantes sont l'illustration des rapports complexes qu'entretiennent les hommes avec les esprits de la forêt. Pour y accéder il faut longer pendant toute une journée la côte de la Nouvelle-Bretagne depuis la baie de Kimbe sur de petites barques à moteur, découvrant de magnifiques paysages marins et côtiers. Tamera a été partenaire dans la réalisation d’un reportage qui avait pour cadre la rencontre des peuples de cette région avec Marc Dozier, dans le cadre de la thématique « photographes voyageurs » diffusée sur Arte en 2019. http://www.tamera.fr/fr/blog/serie-documentaire-photographes-voyageurs.

En octobre 2026, notre ami Philippe Gigliotti accompagnera un voyage-reconnaissance à la rencontre de ces peuples de la région du Cap Gloucester. Ils nous attendront pour organiser leur cérémonie d'initiation, nous permettant ainsi d'assister à la fois à une cérémonie importante et rarement vue par les étrangers, et d'apprécier la beauté de leurs masques et de leurs danses. Philippe nous emmènera également à la découverte des îles Trobriand, en chartérisant un bateau depuis Alotau, puisqu’il n’est plus possible d’y aller en avion ; Il n’y a plus de rotations de vols des compagnies aériennes Air Niugini et PNG Air.

 

Les autres peuples insulaires de Papouasie

Nous allions autrefois sur les îles Trobriand, mais l'accès à ces îles n'est plus possible depuis quelques années avant le Covid car il n'y a plus de desserte en avion. Les papous de ces petites îles ont une société de type matriarcale, que l’anthropologue anglais d’origine polonaise, Bronislaw Malinovski, étudia il y a une centaine d’années. Il écrivit plusieurs livres sur le sujet dont les Argonautes du Pacifique occidental en 1922 où il décrivait le principe de la kula avec son système d’échanges basés sur les dons et contre-dons. Dans le cadre du voyage-reconnaissance d’octobre 2026, Philippe Gigliotti chartérisera un bateau pour aller découvrir ces îles Trobriand en partant d’Alotau. Encore une bien belle expérience à vivre.

C’est aussi d’Alotau que Brice, notre guide francophone principal, emmènera des voyageurs fin octobre 2026 pour un cabotage exploratoire le long des côtes orientales de l’île de Nouvelle-Guinée. Ce cabotage inédit, entre Tapauta et Tufi, nous permet de découvrir en bateau trois villages isolés où nous faisons des petites immersions. Il y a aussi la participation à la fête annuelle à Alotau, au sud-est de l'île de Nouvelle-Guinée, non loin d'East Cape, qui célèbre la culture maritime des papous avec danses traditionnelles et des courses de longues pirogues de guerre. Il est aussi possible de participer à cette fête à la fin du voyage-reconnaissance emmené par Philippe Gigliotti.


Peuples insulaires d'Indonésie

L’Indonésie étant un vaste archipel, tous ses peuples peuvent être considérés comme insulaires, mais certaines îles sont très grandes, comme Bornéo et Sumatra, ou plus connues, comme Java, Bali et Sulawesi. Nous portons notre attention sur quelques peuples isolés, habitant dans des régions moins touristiques.

L’île de Siberut, au sud de Sumatra, patrie des Mentawaï

Nous avons déjà communiqué sur les « hommes-fleurs » Mentawaï de l’île de Siberut à de nombreuses occasions, car nous sommes spécialistes des rencontres et des immersions chez eux. Il y a plusieurs types de voyages :

•    L’immersion simple dans trois clans différents, en 14 jours au départ d’Europe

Nous rejoignons l’île de Siberut en bateau de ligne depuis Padang, sur Sumatra Ouest. Il y a trois rotations par semaine. Puis nous remontons en pirogue à moteur une rivière, puis à pied, pour rejoindre un premier clan Mentawaï. Nous faisons des immersions dans trois clans différents. Cela fait 10 jours de séjour sur Siberut au total.

•    Une immersion plus courte dans le cadre d’une traversée du nord de Sumatra vers Siberut

Après une traversée depuis le parc Gunung Leuser, et ses orangs-outangs, et le lac Toba, vers la région de Bukittinggi et Padang, nous effectuons une immersion plus courte chez nos amis Mentawaï, avec 6 jours sur Siberut. Ce voyage faisant 19 jours au total, l’immersion sur Siberut est plus courte que lors des autres voyages, mais il est possible, en extension, de rester plus longtemps chez les Mentawaï.
Cette immersion plus courte peut aussi être effectuée seule, en extension à un autre programme en Indonésie ou dans le cadre d’un voyage sur mesure. 
Nous la proposons également couplée avec une immersion chez le peuple Korowai du sud de la Papouasie indonésienne. L’idée de ce programme « Hommes-fleurs mentawaï de Siberut et peuple korowai de Papouasie » est de regrouper dans un seul et même voyage la rencontre de deux peuples traditionnels qui continuent à vivre dans la forêt, en seulement 23 jours de voyage au total, tout en conservant un temps d’immersion suffisant pour une première approche de chacun de ces peuples.

•    Une immersion assortie d’un trek vers la vallée d’Attabai, pour ceux qui souhaitent marcher davantage

Après l’immersion chez deux clans mentawaï dans la région habituelle, nous effectuons une journée de randonnée complète vers la vallée d’Attabai, où nous séjournons dans un troisième clan. La randonnée ne dure qu’un seul jour mais n’est pas facile. L’intérêt est aussi que pour revenir vers le port de Muara Siberut depuis Attabai, nous descendons une autre rivière vers le bord de mer et faisons un stop bien agréable sur la plage de la petite île de Masilok, avant de longer la côte en bateau vers Muara Siberut. 
Concernant Masilok, nous proposons désormais en extension à tous nos programmes sur Siberut de passer quelques jours sur cette île bien tranquille et au caractère assez paradisiaque.

•    Le voyage Rencontres chamaniques chez les Mentawaï avec Olivier Lelièvre, en 16 jours

Nous faisons une rencontre plus approfondie avec des Sikkerei, les chamans mentawaï, qui se réunissent pour effectuer des rituels. Ce voyage est accompagné par Olivier Lelièvre, qui s’est pris d’affection pour le peuple mentawaï et en est devenu depuis 1989 un grand spécialiste. Il a notamment publié un livre magnifique intitulé « Mentawaï, la forêt des esprits ». Chaque année, Olivier accompagne un ou deux voyages à la rencontre des chamans mentawaï de Siberut. Nous partageons certaines de leurs tâches : fabrication de médicaments en forêt pour soigner un éventuel malade et rappeler son âme. Nous nous approchons du monde des esprits, soit lors d’une cérémonie où les chamans chassent les esprits maléfiques et rétablissent les équilibres entre les hommes, les esprits et aussi les ancêtres à travers offrandes, sacrifices et la transe, qui est le moment où ils entrent en contact avec le monde des esprits qui sont les garants des équilibres du monde. Cela peut être aussi en allant dans des lieux particuliers où les esprits sont présents. Nous assistons à des chants et prières destinées à harmoniser les énergies très puissantes des chamans lorsqu’ils se rencontrent après longtemps.

•    Traversée de l'île de Siberut vers le clan des Sakuddei

Nous avons aussi toujours en projet la traversée de l’île de Siberut vers la région habitée par les Sakuddei. Les Sakuddei habitent sur le versant opposé de l’île de Siberut. Cette côte ouest est battue par les vents venant de l’Antarctique. Les Sakuddei ont été en contact avec l’explorateur Patrice Franceschi lors de son « odyssée de la boudeuse » en 2005. Il avait notamment rencontré Raiba, le grand chaman des Sakuddei, et en a sorti un film en 2013 intitulé « Raiba et ses frères, chronique du clan des Sakuddei ». Le trajet aller se fera à pied à travers la jungle en 2 à 3 jours, et le retour se fera en bateau par cabotage le long de la côte ouest. L’expédition aller ne sera pas une promenade de santé. Même si assez court, c’est quand même un trek assez engagé au cœur de la forêt centrale de l’île, sur des sentes de chasseurs et avec usage de la machette pour se frayer un chemin sur des terrains souvent très boueux, glissants et hostiles. Sur le retour vers Muara Siberut, nous prévoyons également de passer pal la plage de Masilok et la vallée d'Attabai.

 

Les îles de Sumba et Flores, dans les Petites îles de la Sonde orientales

L’île de Sumba est un peu à part parmi les Petites îles de la Sonde, un peu excentrée plus au sud. Les croyances et pratiques animistes ancestrales y restent fortement ancrées à l’échelle d’une région entière et de la majorité de sa population. En témoigne avec une vivacité persistante l’impressionnante architecture des villages traditionnels, les « kampung adat », souvent accrochés à des pentes impossibles, étranges lieux d’un autre temps à l’habitat unique, tout fait de végétal et déployant vers le ciel ses toits imposants. Les tombeaux mégalithiques sculptés accumulés y marquent l’hommage constamment rendu aux ancêtres et les somptueuses et très complexes cérémonies rituelles y ponctuent la vie quotidienne. Déjà un puissant choc esthétique et culturel. La moindre activité s’appuie sur la vénération de « marapu », la communauté d’esprits regroupant les ancêtres déifiés et les esprits de la nature, et y est partagée de façon collective. À n’importe quelle période de l’année se tiennent des funérailles, qui n’ont guère à envier à celles des Toraja de Sulawesi. Il y a d'ailleurs quantités de similitudes entre ces deux peuples. En août et septembre, période de « remise en ordre » des « kampung », il est parfois encore possible d’assister à des tirages de pierre gigantesques dignes de l’Égypte ancienne ! Les Ikat, tissus traditionnels sumbanais, aux couleurs chatoyantes et motifs singuliers, très souvent à caractère sacré, sont encore fabriqués selon des techniques les plus anciennes de tissage et de coloration, avec des fils de coton cultivé et filé localement.
Dans le cadre de notre voyage Peuples et volcans des îles de Sumba et Flores, nous effectuons une traversée elliptique de Sumba depuis Tambolaka vers Waingapu. Nous séjournons six jours sur l’île de Sumba, que nous proposons aussi en extension à la suite d’autres voyages en Indonésie ou dans le cadre d’un voyage sur mesure.

Sur l’île de Flores, toute en longueur et montagneuse, il y a moins d’homogénéité que sur Sumba, avec plusieurs peuples différents. Cette île est parsemée de nombreux volcans et montagnes qui la divisent en autant de régions aux langues et traditions propres. Et ces différents peuples ont conservé leurs traditions malgré une forte christianisation ancienne suivie d’une islamisation sur les côtes. C’est chez les Manggarai que l’on trouve une architecture de maisons des plus étonnantes, très hautes mais plus massives qu’à Sumba, et rondes. Le nom de Flores vient du mot portugais qui signifie « fleurs » et décrit parfaitement la beauté de cet endroit.
Dans le cadre de notre voyage Peuples et volcans des îles de Sumba et Flores, nous partons pour un long cheminement est-ouest à la découverte des multiples visages de l'île de Flores : mers, montagnes, ethnies spécifiques, volcans partout dans le paysage, forte présence catholique, et innombrables largesses d’une nature généreuse.

Pour aller de Sumba vers Flores, il n’y a pas de vol direct, et nous faisons escale dans la ville de Kupang, capitale de Timor Barat, la partie occidentale de l’île de Timor.

 

L’île de Timor, partagée entre une partie indonésienne et une autre indépendante

L’île de Timor est située tout au bout des petites îles de la Sonde orientales, et a la particularité d’être partagée en deux. La partie occidentale, autrefois colonisée par les Hollandais, est devenue indonésienne lorsque l’Indonésie a proclamé son indépendance en 1945. La partie orientale, ancienne colonie portugaise, a voulu proclamer son indépendance en 1974 au moment de la révolution des œillets au Portugal, mais a dû subir l’invasion des troupes indonésiennes depuis la partie occidentale de Timor. Après une occupation indonésienne violente jusqu’en 1999, le Timor Oriental est devenu totalement indépendant en 2002 à la suite d’un référendum.
En septembre 2026, nous allons effectuer une grande traversée de cette île de Timor, en 25 jours, avec découverte et rencontre des différents peuples sur la partie indonésienne, puis sur la partie indépendante après traversée de la frontière terrestre entre les deux pays. Final balnéaire sur l’île d’Atauro. Il sera possible de ne voyager que sur la partie occidentale, en 11 jours sur place, mais aussi que sur la partie orientale indépendante, en 11 à 13 jours sur place selon si vous souhaitez passer plus de temps sur l’île d’Atauro.

 

L’archipel des Moluques

Même s’il n’y a pas autant d’ethnies spécifiques que d’autres îles, nous devons mentionner l’archipel des Moluques, très peu visité et pourtant mondialement connu pour ses épices, qui ont attiré tant d’Européens, en particulier portugais et hollandais, pour les exploiter. 
Nous effectuerons un voyage-reconnaissance fin septembre 2026 à la découverte des Moluques, aussi bien sur la partie nord, avec l’île d’Halmahera, les volcans Ibu et Dukono, que sur la partie sud avec les îles de Seram et Banda. Ce sera ainsi un voyage long, d’environ 28 jours, mais grâce aux nouvelles rotations de vols, il sera aussi possible de n’en faire qu’une partie, soit nord, soit sud. Si ce voyage-reconnaissance à travers l’archipel des Moluques vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter.