26 août 2019 - Sahara & Moyen-Orient, Soudan

Dans une case masakin d’un village nuba près de Talodi, dans les monts Nuba.

 

Chaque mois désormais, nous laissons à notre ami Franck Charton le soin de nous conter un de ses meilleurs moments de voyage et de partager avec nous ses plus belles images. Pour cette huitième chronique, Franck nous emmène au Soudan, sur la piste des Nubas.

Au sud du Soudan, les savanes arides du Kordofan méridional recèlent une insoupçonnable mosaïque tribale. Au cours d’une équipée échevelée en 4x4 avec une équipe italienne, nous y avons retrouvé, retranchés dans leurs montagnes de grès, les fameux Nubas, ou Noubas « historiques » de Rodger et Riefenstahl, que d’aucuns croyaient disparus ou largement décimés. 

 

Entre Afrique et Arabie

La piste s’étire inlassablement vers le sud, ruban de goudron rectiligne jalonné de cadavres desséchés : ânes, chèvres, vaches ou moutons. Un tous les kilomètres, environ... Des camions-remorques, longs comme des trains, la sillonnent en vrombissant dans l’air métallique et surchauffé. Les faubourgs poussiéreux de Khartoum sont déjà loin. Notre Land Cruiser va longer pendant plusieurs jours le cours du Nil Blanc, que nomades et bergers locaux nomment « Océan », avec respect. Plus au sud, la piste s’évanouit dans le bush. Notre progression s’avère alors difficile, à travers des dépressions sans repères, le long de canaux et de chemins de traverse qui s’entremêlent. Le compas du GPS doit se plier aux exigences d’un no man’s land retors et imprévisible. Demi-tours et détours se multiplient, en quête de passages carrossables... À l’époque de ce voyage, au milieu des années 2000, la région a retrouvé, temporairement, une cohabitation pacifiée, après des décennies de troubles et de persécutions. Les monts Nuba dessinent un territoire labyrinthique s’étendant sur 50 000 kilomètres carrés, soit plus grand que la Suisse. Nous avons réussi à nous faufiler dans un interstice de paix, juste avant la reprise de l’insurrection armée contre Khartoum, coïncidant avec la création du Soudan du Sud en 2011. Précisons que, marginalisés depuis des décennies, forts de plusieurs dizaines d’ethnies et d’une cinquantaine de langues, les Nubas forment un peuple disparate, à la frontière entre les mondes arabe et africain, musulman et chrétien. Ils ont toujours résisté à la politique d’arabisation et d’islamisation forcées, voulue par Khartoum.

 

Décor enchanteur

Enfin, un soir, nous voici en vue de Nyaro, notre premier village nuba, calé entre un moutonnement de collines labyrinthiques où s’empilent des boules de grès, et une savane à baobabs géants. Comment ne pas éprouver un émerveillement enfantin : les cases de paille épousent les creux et de multiples greniers en torchis coiffent les reliefs, s’éparpillant sur les versants avec une cohésion architecturale et une intégration paysagère dignes du pays dogon (Mali). Des femmes en boubous chatoyants s’activent près des puits en riant ; le bétail erre librement entre les maisons ; des anciens, accroupis sous les arbres séculaires, devisent placidement, appuyés sur leurs bâtons. Coup de chance, nous apprenons que demain auront lieu les fameuses luttes au corps à corps, entre les villages voisins de Kau et Fungor, pour fêter la fin des moissons de sorgho. Ces joutes, immortalisées d’abord par le photographe de guerre George Rodger en 1948, puis par la sulfureuse cinéaste Leni Rifenstahl dans les années 70, mettent en scène des colosses à demi-nus, vite assimilés, dans ces documents d’époque, à des dieux du stade à la beauté brute, une iconographie à l’origine d’une certaine mythologie occidentale liée aux Nubas (The last of the Nubas, 1974).

 

De la barbarie à la beauté

De 1939 à 1947, George Rodger, fondateur de l’agence Magnum et spécialiste de l’Afrique pour la National Geographic Society, couvrit certaines des pires atrocités de la seconde guerre mondiale, de la brutalité de la campagne birmane, aux effroyables piles de cadavres lors de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen. Ce spectacle insoutenable le convainquit, après-guerre, de se tourner vers la photo ethnographique. Ses images des Nubas, des Latuka et d’autres tribus du sud du Soudan, sont devenues des icônes parmi les plus influentes, de l’Afrique subsaharienne au cours du XXe siècle. Henri Cartier-Bresson dira de lui : « George Rodger appartient à la grande tradition des explorateurs et des aventuriers. Son travail est un témoignage émouvant à travers le temps et l’espace ». Dans son ouvrage Le village des Noubas, Rodger, replace son travail dans un contexte presque onirique : « Au cœur du Soudan et à l’ouest du Nil Blanc, se trouve un pays étrange et irréel que la main du temps n’a guère touché en passant. Ce furent les Arabes, marchands de Noirs, qui poussèrent les Nubas à chercher refuge dans les djebels. Ils étaient suspendus à une telle hauteur et ils faisaient à ce point partie du terrain environnant qu'on avait l'impression que des poignées de petites huttes ventrues avaient été lancées sur les collines pour s'y enraciner dans les crevasses des rochers [...] Quant aux lutteurs [...], c'était des hommes d'une stature extraordinaire, les épaules massives comme celles des taureaux. Chacun d'entre eux mesurait plus de deux mètres, leurs corps étaient puissants et proportionnés ».

 

Duels

Dès la fin de matinée, les combattants des deux camps, en shorts dépenaillés mais agrémentés de quelques rubans ou tatouages de couleurs vives, commencent à parader avec force sifflets et sautillements, tandis que le cercle se forme sous les baobabs de Kau. Afin d’éviter tout débordement, quelques anciens armés de gourdins et de kalachnikovs forment le service d’ordre. Les hostilités démarrent par des joutes au bâton aussi violentes que symboliques, devant un parterre de femmes et de jeunes filles massées aux deux extrémités du terrain. Au signal lancé par un coup de clairon provenant d’une corne de koudou (antilope aux longues cornes torsadées), les duels « à mains nues » commencent. Les hommes, souvent athlétiques, penchés l’un vers l’autres tels des Sumotori, s’agrippent promptement, tentant de se faire basculer et rouler dans la poussière, sous les vivats du public. Les empoignades sont brèves, mais brutales. Ces luttes n’ont bien sûr plus l’aspect ritualisé et sanglant d’autrefois, lorsqu’elles se déroulaient avec des bracelets tranchants, causant de terribles blessures. Mais le vainqueur est toujours porté en triomphe devant les belles, évocation de la célébrissime photo de Karongo, ce lutteur nuba de Kau immortalisé par Rodger sur les épaules du vaincu. Photo qui sera directement à l’origine de la fascination pour les Nubas, de la controversée Leni Riefenstahl, connue autant pour son talent pur et sa personnalité flamboyante, que pour ses penchants pro-nazis.  

 

Mirage solaire

« Une réalisatrice divine au service du diable » a-t-on coutume d’entendre au sujet de la cinéaste favorite d’Hitler, ou encore « Artistiquement, elle est un génie, mais politiquement, elle est une imbécile ! », selon la célèbre formule de Liam O'Leary, historien du cinéma. Poursuivant vers le sud, nous tombons sur le lit vaporeux et argenté du Nil Blanc. Des clans de pêcheurs et de pasteurs shilluk sont établis sur ses berges, autour de gros troupeaux de zébus. Ces communautés ne sont pas sans rappeler les Dinkas et les Nuers, peuplant tout le sud du Soudan. Les hommes portent, autour du front, d’insolites chapelets de scarification, tels des colliers de petites boules de peau. On les voit jeter leurs filets sur le grand fleuve, à bord de légers esquifs de roseau tressé, évoquant les totoras des Indiens uros du lac Titicaca, sur l’Altiplano péruvien, ou encore les tankwa, embarcations traditionnelles amhariques du lac Tana, en Éthiopie. Dans la fournaise ambiante, cette majestueuse voie d’eau constitue une miraculeuse ligne de vie où s’accroche la vie, humaine, végétale et animale.

 

Traquenard !

Lors de la pause déjeuner à l’ombre d’un énorme figuier aux racines-échasses garnies de lianes, nous ne pouvons résister au plaisir de jouer les Tarzan en nous y suspendant. Catastrophe ! Nous réveillons ce faisant un essaim d’abeilles africaines (Apis mellifera scutellata), accroché dans les frondaisons. L’agressivité reste la principale caractéristique de cette espèce, surnommée « abeille tueuse ». Elles défendent en effet leur colonie avec une âpreté redoutable. La moindre intrusion près des ruches, considérée comme une agression, provoque illico une attaque en règle, massive et beaucoup plus longue que les abeilles européennes, puisqu’elles peuvent poursuivre leurs victimes pendant des heures et ce sur plusieurs kilomètres ! Chacun d’entre nous est touché, en quelques secondes, par de multiples piqûres, surtout à la tête. Nous nous enfuyons à toutes jambes :  c’est une question de vie ou de mort ! La tentation est grande de nous jeter dans le Nil pour échapper aux dards, mais notre guide nous hurle de n’en rien faire :  contrairement à la légende, le fait de sauter dans l’eau ne sert à rien car les teigneuses attendront patiemment que la personne ressorte ! La seule chose à faire est de s’enfuir le plus loin possible, en se couvrant au maximum le visage, cible privilégiée des assaillantes. Nous nous réfugions donc dans la case à palabres d’un village de pêcheurs voisin, et tenons conseil : comment récupérer le Toyota sous l’arbre, défendu par un nuage d’abeilles enragées ? Finalement, après plusieurs tentatives infructueuses et une bonne dizaine de piqûres supplémentaires, le chauffeur parvient à se ruer à bord du véhicule, le visage complètement enturbanné, en brandissant dans chaque main gantée une torche qu’on vient d’éteindre, produisant un maximum de fumée…

 

Fachoda, Trafalgar africain

Bientôt, nous voici devant un village de larges cases circulaires, protégé par une palissade : le palais royal de Kodok, alias Fort St Louis, le Fachoda des chroniques coloniales, cadre d’un singulier épisode diplomatique. Une guerre des nerfs franco-britannique, qui faillit tourner au vinaigre entre les deux principales puissances impérialistes de l’époque, se disputant l’influence, voire l’hégémonie, sur les dernières régions inexplorées d’Afrique. Le journaliste Pierre Pellissier a formidablement décrit cet épisode, dans son ouvrage Fachoda et la Mission Marchand (1896-1899), paru chez Perrin en 2011 : « Automne 1898, à Fachoda, un fortin perdu quelque part dans la vallée du haut Nil. Les Anglais du major-général Kitchener et les Français du capitaine Marchand sont face à face. Le rapport de forces est inégal : 25.000 hommes (dont 9000 Britanniques) pour Albion ; 15 Européens et 150 tirailleurs bambara (originaires de l'actuel Mali) pour la France ». À Paris, la presse se déchaîne, l'opinion se déchire. Cédera, cédera pas ? La rivalité franco-anglaise est à son apogée. On évoque une guerre possible entre les deux paysUne tempête politico-médiatique qui éclipse jusqu'à l'affaire Dreyfus, c'est dire !

 

Epopée trans-africaine

Finalement, sur injonction du gouvernement et après moult tractations, le capitaine Marchand évacue la position. À son retour à Paris, quelques mois plus tard, il est néanmoins fêté en héros. Paradoxalement, dans l'imaginaire collectif, ce Trafalgar africain prendra valeur de mythe et suscitera bien des vocations coloniales. Il est vrai que cette poignée d'officiers, emmenée par un chef de 33 ans, vient de réaliser un exploit, en un temps record et avec des moyens réduits. Partie en juillet 1896 des rives du Congo, la colonne a traversé l'Afrique d'ouest en est. Le but de la mission (appelée « Congo-Nil » ou « De l'Atlantique à la mer Rouge ») était de contrecarrer le projet anglais visant à relier Le Caire au Cap. Deux années de périple et 6 000 kilomètres à travers fleuves, rapides et marais, à se frayer un chemin à travers une forêt hostile, à marchander avec les roitelets et les potentats locaux, à réprimer les humeurs et les révoltes des peuplades rencontrées. Plusieurs fois, les hommes de Marchand furent donnés pour morts, certains les disant « avalés par les cannibales ». À Kodok-Fachoda, nous ne pourrons pas rencontrer le roi shilluk, mais observer le va-et-vient de la cour, et les jeux des enfants des nombreuses épouses du souverain, que l’on distingue des enfants ordinaires en leur mettant de larges bracelets de bronze.

 

Le grand marécage

Nous traversons ensuite d’abord le grand marécage du Bhar El Gazal, partiellement asséché à l’époque de notre passage en avril, en pleine saison sèche qui s’étend de novembre à juin. Lors de la période de pluies (juin à septembre), la région n’est qu’un gigantesque entrelacs de chenaux et de tourbières infranchissables. Dans son récit  Au pays des rivières  paru en 1931 aux Éditions Coloniales, le lieutenant Aymar de Tonquedec raconte par le menu la traversée de cet éprouvant écosystème de jungles inondées, où la troupe ne dut sa survie qu’à la chasse, en étant même parfois réduite à manger l’ambatch ou bois-balsa des berges (Aeschynomene elaphroxylon), ces mêmes tiges souples servant à fabriquer les radeaux des pêcheurs. Dans une clairière, nous tombons sur un campement de bergers fulani, un sous-groupe des nomades peuls qui transhument à travers cette partie de l’Afrique subsaharienne. Tous les hommes étant absents, avec leurs troupeaux, à la recherche de maigres pâturages, les femmes nous observent en lisière des tentes, avec des regards tantôt de tigresses, tantôt de biches effarouchées. Nous resterons un long moment à essayer de les amadouer, avec force sourires et langage des signes. Instants suspendus…

 

Monts Nuba

En remontant vers le nord, nous faisons halte dans plusieurs villages des monts Nuba, éparpillés dans les replis de petites chaînes de montagnes pelées. Il s’agit de communautés masakin, parlant des dialectes très différents des Nubas de l’est ou du sud. A partir du carrefour de Talodi, il faut marcher entre vingt minutes et une heure trente pour rejoindre certains villages plus isolés, où nous sommes accueillis avec gentillesse et incrédulité par des villageois en guenilles, ahuris de voir débarquer des visiteurs étrangers. Leurs huttes en adobe ou en torchis, présentent la particularité d’être regroupées en agrégats formant des arborescences et percées d’alvéoles laissant passer la lumière en rais atmosphériques. Quand nous rejoignons de nouveau les grandes savanes et les plaines fertiles, nous constatons que les Baggara (ou Baqqara), larges tribus de nomades arabes sédentarisés, arrivées au tournant des XIX-XXe siècles, ont repoussé les Nubas animistes loin vers les montagnes du sud, et gardent leurs troupeaux juchés sur des dromadaires.

 

Et aujourd’hui ?

Tristement, le Kordofan du Sud et le Nil Bleu, deux provinces soudanaises situées à la lisière du Soudan du Sud, ont été les grandes perdantes de l’accord de paix de 2005, qui a abouti à la création du plus jeune État du monde en 2011. Leurs populations se sont pourtant battues, pendant plus de deux décennies, aux côtés des rebelles sudistes du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLA), ceux-là mêmes qui gouvernent aujourd’hui à Juba, capitale du Soudan du Sud. À l’indépendance en 2011, lâchés par leurs frères d’armes, les rebelles du Kordofan du Sud et le Nil Bleu ont repris l’insurrection armée et formé le Mouvement de libération des peuples du Soudan-Nord (SPLA-N), dont l’objectif est de se libérer du pouvoir central de Khartoum, tout en partageant les bénéfices de la manne pétrolière. Les observateurs internationaux estiment ses effectifs entre 7 000 et 12 000 combattants. Faute de pouvoir occuper le terrain montagneux, l’armée soudanaise bombarde par les airs et s’appuie sur les exactions et les coups de main de supplétifs baggara aussi impitoyables que les Janjawids ; une politique de terreur causant d’énormes pertes dans la population civile. Les ONG estiment à 500 000, soit entre un tiers et la moitié de la population, les déplacés du conflit ayant quitté leurs villages ou s’entassant dans des camps de réfugiés des pays limitrophes : Soudan du Sud, Tchad, Éthiopie et Centrafrique. Une tragédie moins médiatisée que celle du Darfour, mais tout aussi meurtrière.

 

Faire la nouba

Pour finir sur une note moins anxiogène, un petit clin d’œil. Si faire la nouba signifie « faire la fête, ou la java », cela n’a rien à voir avec nos Nubas du Kordofan. Apparue à la fin du XIXe siècle, cette expression vient en fait de l'arabe classique nowba, qui signifie « tour ». Au Maghreb, il permettait en effet de désigner la musique jouée à tour de rôle par des musiciens devant la maison d'un dignitaire. Selon le ministère français des armées, « les troupes coloniales présentes en Algérie l’ont ensuite transformé en nouba pour décrire la musique interprétée par les tirailleurs nord-africains. Il est à noter que le 1er régiment de tirailleurs d’Épinal dispose aujourd’hui d’une fanfare appelée la Nouba. Ses membres portent tous une tenue traditionnelle (chéchia, sarouel, guêtres, ceinture à la turque, veste  "bleu tirailleur", gilet ».

 

Découvrez notre voyage au Soudan.

 

Sur la route du sud, entre Khartoum et Dilling, un taxi-brousse très « convivial ».

Sur la route du sud, entre Khartoum et Dilling, un taxi-brousse très « convivial ». 

 

Danses de mariage d’un clan Baggara, aux environs de Kadugli.

Danses de mariage d’un clan baggara, aux environs de Kadugli. 

 

Berger Baggara monté sur un dromadaire.

Berger baggara monté sur un dromadaire.

 

Berger Baggara monté sur un dromadaire.
Village Nuba de Nyaro, au milieu des boules de grès. 

 

Femmes de Kau au puits collectif.

Femmes de Kau au puit collectif. 

 

Enfants de Nyaro jouant sur les affleurements rocheux.

Enfants de Nyaro jouant sur les affleurements rocheux. 

 

Lutte rituelle au corps à corps dans le village de Kau.

Parure d’aigle sur la tête et amulettes au bras, un combattant
effectue une charge symbolique avant un duel.

 

Lutte rituelle au corps à corps dans le village de Kau.

Lutte rituelle au corps à corps dans le village de Kau.

 

Lutteur Nuba de Fungor se concentrant avant un engagement.

Lutteur nuba de Fungor se concentrant avant un engagement. 

 

Pêcheur Shilluk dans un esquif d’ambatch, ou roseau du Nil Blanc.

Pêcheur shilluk dans un esquif d’ambatch, ou roseau, du Nil Blanc. 

 

Vieux membre de la garde Shilluk du palais royal de Kodok, ex-Fachoda.

Vieux membre de la garde shilluk du palais royal de Kodok, ex-Fachoda.

 

Pasteurs Peuls sur la route de Kadugli.

Pasteurs peuls sur la route de Kadugli.

 

Berger Baggara et ses chevrettes nouveau-nées.

Berger baggara et ses chevrettes nouveau-nées.

 

Campement de nomades Fulani en bordure du Bhar El Gazal.

Campement de nomades fulani en bordure du Bhar El Gazal. 

 

Jeune fille Fulani de retour du puits.

Jeune fille fulani de retour du puit. 

 

Bergère Fulani.

Bergère fulani. 

 

Intérieur d’une case Nuba Masakin, région de Talodi.

Intérieur d’une case nuba-masakin, région de Talodi. 

 

Intérieur d’une case Nuba Masakin, région de Talodi.

Intérieur d’une case nuba-masakin, région de Talodi. 

 

Femme Nuba présentant une calebasse de bière de sorgho, devant sa hutte.

Femme nuba présentant une calebasse de bière de sorgho, devant sa hutte.