07 décembre 2012 - Sahara & Moyen-Orient, Algérie

Nos premiers "petits" groupes sont revenus heureux du Grand Sud algérien. Eric est parti encourager nos correspondants sur place et revient avec quelques photos et un témoignage. Julien nous a monté une petite vidéo sur la Sebeiba, fête annuelle qui a eu lieu à Djanet le 24 novembre dernier. Petit à petit, nous reprenons nos marques avec nos amis Touaregs.

 

Retour de voyage dans le Grand Sud Algérien (de Eric B.)

Je suis allé voir nos amis oubliés depuis de nombreux mois, éclipsés par une géopolitique saharienne et sahélienne d’une complexité extrême, où idéologie, grand banditisme, enjeux politiques et économiques se mélangent. Pourtant, ici, tout est calme, trop calme pour ces populations qui ont cru à l’essor du tourisme d’aventure et de pèlerinage. Il faut dire qu’un groupe de quatre personnes en randonnée chamelière mobilise au moins cinq personnes, parfois plus quand le dispositif est doublé pour des expéditions plus lointaines et en autonomie. Et je ne parle ici que de l’expédition en elle-même et de ses retombées directes.

Tam et Djanet sont sinistrées de ce point de vue mais heureusement, la solidarité touareg y pallie. En dix jours, sur une zone qui fait une fois et demie la France, j’ai croisé en tout et pour tout un groupe de six Japonais, un couple d’Australiens, deux clients de Tamera, des Anglais qui descendaient en avion privé de Londres à Agadez, au Niger. Et il m’a été dit qu’il y avait une dizaine d’autres Européens dispersés entre les nombreux djebels, ergs et oueds.

Ici, on ne rencontre aucun tourisme algérien. Trop loin, peut-être : Alger est plus proche de Paris (1 800 km) que de Tamanrasset  (2 000 km). Et il semble que les Algériens qui ont les moyens de voyager privilégient l’Europe au Hoggar, l’avenue Montaigne à la Tadrart.

Découvrez la suite de ce retour de voyage sur le site de Trekmag.

Vous pouvez également visionner quelques photos fraîches de paysages qui ont peu changé depuis des milliers d'années et que certains d'entre vous connaissent par coeur. Cliquez ici pour regarder le diaporama.

 

 

A PROPOS VISAS

La situation sur le front des visas se clarifie et tous nos participants ont pu avoir leur visa dans les temps. Par ailleurs, nos bonnes relations avec les Consulats algériens nous permettent désormais de réaliser les formalités en votre nom, et cela gracieusement (85 euros par visa et 22 euros de frais d'envoi sécurisé des passeports).

 

Une région qui vous inspire (poême de Danielle PG)

TAMERA est à ce jour la seule agence française de tourisme d'aventure à proposer le Grand Sud algérien en cette fin d'année 2012. Ainsi, nos premiers "petits" groupes sont revenus heureux début novembre. Si la plupart ont choisi la région de Djanet pour la fin de cette année, le Hoggar et l'Atakor continuent de resplendir de leurs lumières magiques sur le plateau de l'Assekrem et certains ont eu la chance d'en profiter. Jacqueline et Danielle étaient de celles-là, Danielle nous ayant même gratifié d'un petit poême qu'elle nous a autorisés à publier. Le voici :

Aux futurs voyageurs avec TAMERA

L'appel du désert - Mes impressions , de retour de voyage dans le Hoggar 

Tu me dis que tu veux partir et tu hésites ...
Tu t'ennuies et  aspires à d'autres horizons ...
Tu veux te rassasier de visions insolites,
Te ressourcer loin du monde et de ses tensions.

Alors, va, marche vers le grand sud algérien .
Gagne le Hoggar et son désert minéral ;
Admire ce délire de pierre colossal,
Grimpe le mont Tahat aux rocs herculéens .

Puis , au bivouac du soir, goûte la saveur
Du feu de bois et du thé à la menthe poivrée
Tandis que, sur l'Atakor, les rouges cuivrés

Du soleil couchant baignent tes yeux de bonheur ...
Tu rêves alors des fiers Nomades, sous la tente,
Et de Tamanrasset, la perle bienveillante .                                                        

Danielle P.G.  
                                                           

Fête de Sebeiba par Julien C.

Le 24 novembre dernier avait lieu la fête de Sebeiba. Julien revient sur cette fête traditionnelle en images.

Cliquez ici pour découvrir cette nouvelle vidéo. Ci-dessous, vous trouverez un petit texte explicatif sur cette fête.

Rituel opposant deux tribus des Kel Djanet par la poésie, la musique, le chant, la danse et les habits.
L'origine de cette fête reste méconnue, les connotations religieuses semblant s'y être ajoutées a posteriori. Elle pourrait provenir de conflits antérieurs entre ces deux tribus, en tous cas ces conflits s'y sont vus symbolisés à travers elle.

C'est une fête singulière, mêlant la joie à la gravité, le profane au sacré. Elle est composée de trois phases:

  • T-enfer. Phase du début et de la fin. Les joueuses de ganga accompagnent les danseurs de leur camp qui font le tour de la place en passant devant les chanteuses du groupe opposé. L'épée et le foulard peuvent symboliser la guerre et la paix, et bien d'autres choses. La poésie des chanteuses loue la bravoure des leurs, ou ironise sur le camp opposé.
  • Tekamsîn. Longues tuniques de couleur noire en kôra ou en aléchou. Les danseurs s'en revêtent et les déploient en étant reliés par ceux qui ont gardé leur masque tekoumbout et dansent à petits pas de côté sur le rythme des gangas.
  • Araleï-n-awaleï. Traduisible par "cycle annuel". Les danseurs croisent leurs épées, formant une croix symbolisant les quatre saisons et le renouvellement du cycle annuel.

 

(Précisions effectuées avec l'aide du livre Sebeiba de Meriem Bouzid-Sababou.)