12 juillet 2012 - Trekking

La genèse du projet

Tout commence un lundi par une journée pluvieuse comme il y en a rarement en Belgique… Pierre Ramaut, psychanalyste et sophrologue, travaille dans son cabinet à Mons. Depuis quelque temps, il mûrit l’idée d’organiser un voyage à thème associant à la fois la marche, le désert et la découverte de divers outils de développement personnel et de bien-être.

Réfléchissant en déambulant à comment mettre en pratique son concept, il tombe, un peu par hasard sur un vieux Trekmag consacré au Maroc. Ce dernier traîne depuis pas mal de temps sous une pile d’autres revues dans son bureau.

Inspiré, Pierre rédige alors un petit projet et l’adresse de façon informelle à une dizaine d’agences de voyage de trekking et aventure.

Dans la matinée du jeudi suivant il reçoit un appel téléphonique d’un certain Jacques Chatelet, fondateur de l’agence Tamera de Lyon, auquel il avait bien adressé son projet mais dont il n’avait jamais entendu parler du fond de sa province wallonne. Nous sommes en 2003.

Pierre se souvient : « Jacques m’a dit être intéressé par mon projet. La collaboration avec Tamera est partie tout de suite sur de bonnes bases et surtout sur des fondements équitables. Ayant convenu qu’il fallait que nous nous rencontrions rapidement, nous nous sommes retrouvés dans un café à Paris, à mi-distance de nos bases respectives. Autour d’un verre, nous avons échangé sur nos expériences respectives et surtout sur nos valeurs communes, puis sommes allés déjeuner ensemble. Les bases relationnelles d’une future collaboration étaient ainsi posées très simplement. »

Pierre affectionne particulièrement le désert, qu’il a découvert pour la première fois à la fin des années 70 en rejoignant Tamanrasset avec sa 4L, parti à la rencontre des hommes bleus. A l’issue de ce voyage initiatique, il traverse le Sahara jusqu’au Niger en Peugeot 504 puis participe au Dakar à moto en 1985 et à une assistance en 1987. Tout comme Jacques, le désert lui est familier, d’où le lien et la complicité immédiate entre les deux hommes.

La découverte de la marche s'est faite, elle, sur le tour des Annapurna au Népal début 1990 mais c’est dans l’Atlas marocain, toujours lors d’une assistance pour un rallye 4X4 et Motos, que Pierre décide qu’il reviendrait un jour, cette fois bottines au pieds, dans le désert.

L’idée de « Marcher pour Progresser »  commence à germer.


Premier voyage : Tunisie Grand Erg Oriental

En novembre 2003, Pierre part pour la première fois en tant que guide en Tunisie dans le Grand Erg Oriental avec un petit groupe de clients de l’agence et emmène sa sœur, qui est sa cadette de 10 ans,  pour lui faire découvrir le désert, dont il lui a si souvent parlé.

 

Deuxième  voyage et premier « véritable » Marcher pour Progresser toujours en Tunisie dans le grand erg oriental.

Pierre nous raconte : « J’avais un peu le trac, car  je me demandais comment j’allais animer toute une semaine entière, perdu au milieu des dunes du grand erg oriental, avec seulement deux participantes qui allaient essuyer avec moi les plâtres de cette première version « officielle » de Marcher pour Progresser.  Au final ça a été une réelle réussite et  tout s'est parfaitement déroulé ce qui m’a encouragé à persévérer malgré cette faible participation inaugurale. »

Les voyages de Marcher pour Progresser apportent toujours quelque chose de positif pour les compagnons de voyage de Pierre. Certains sont fidèles et ont effectués jusqu’à quatre voyages avec lui. Mais ils apportent également beaucoup à l’organisateur qui ne s’attendait pas à un tel enrichissement personnel pour lui-même, lorsqu’il a imaginé le concept.

« Initialement, je pensais surtout faire partager à d’autres mon amour des voyages, de la marche et du désert, ainsi que mon intérêt pour certaines disciplines telles que la sophrologie, la naturopathie et la physiologie de l’effort. Mais rapidement je me suis rendu compte de la richesse que représentait, pour le contenu du concept et pour moi-même et mon évolution, le vécu de chacun des participants. Au fur et a mesure j’ai ouvert les voyages au partage des savoirs et des expériences de chacun. Marcher pour Progresser est devenu naturellement au fil du temps une sorte de forum en marche. »


Ensuite, une vingtaine de voyages de succèdent

Les moments forts ont été nombreux pour Pierre au fil de ses 22 voyages avec Marcher pour Progresser. Impossible forcément de les citer tous en quelques lignes. Cela demanderait un livre… auquel il pense d’ailleurs !

« Concernant l'esprit du groupe et la cohérence, j'organise toujours en amont un entretien téléphonique ou une rencontre, lorsque cela est possible. Comme j’organise Marcher pour Progresser avant toute chose, et essentiellement, pour mon  plaisir, je considère que les participants ne sont pas de simples « clients » mais bien de futurs compagnons de voyage. Presque systématiquement maintenant, j’organise un briefing préliminaire en Belgique  pour créer une cohésion dans le groupe avant le départ. Ce n’est malheureusement pas toujours possible pour tous puisque la participation aux parcours de Marcher pour Progresser n'est pas que belgo-belge ! Mais aussi  française et  suisse. Nous avons même eu récemment trois participantes qui étaient venues tout spécialement de l’île Maurice pour participer au voyage au Népal. »

 

La notion de développement personnel et les outils de Marcher pour progresser

Marcher pour progresser se veut donc avant tout un véritable voyage, mais ambitionne aussi de remettre aux participants, en prime des bénéfices et du plaisir de la randonnée dans la nature, des outils de progression personnelle et de mieux-être, qu’ils pourront utiliser et valoriser par la suite dans leur vie quotidienne. L’objectif du voyage est aussi d’ouvrir de nouveaux horizons aux participants et de leur offrir de nouvelles voies de recherche et d’évolution.

A propos de développement personnel, il est important de noter que cette notions est souvent mal comprise, galvaudée, caricaturée et peut même parfois en effrayer certains qui la trouvent sectaire.

Cette notion pourtant, à la fois simple et universelle, se retrouve aussi bien dans diverses philosophies que dans le bon sens populaire et peut facilement se résumer à l’idée que le développement d’un être dans toutes ses dimensions est essentiel pour prétendre au bien-être et aspirer au bonheur.

Plutôt que d’opposer matériel et spirituel, la notion de développement personnel propose de tenter d’unir en soi les forces disponibles et de les nourrir, en proposant une réhabilitation de « l’honnête homme », être en devenir, imparfait certes, mais cherchant à améliorer et à épanouir toutes ses qualités tant physiques, que morales, pratiques, relationnelles, intellectuelles, introspectives et spirituelles.


Dynamique de "caravane"

La rencontre avec d’autres populations, d’autres façons de vivre et de penser le monde, est aussi l’un des supports de la  réflexion sur soi et sur notre environnement.

« Initialement je n'avais pas non plus pensé que nos accompagnateurs, la plupart du temps nomades, ainsi que les animaux de bâts (je tente au maximum de privilégier une logistique avec des animaux plutôt qu’avec des véhicules), seraient des acteurs à part entière du concept. »

Au cours du voyage, l'évolution est toujours la même. Il y a un temps où les participants s'observent puis se familiarisent. Un deuxième temps où ils vont à la rencontre des équipes locales qui les accompagnent. Puis un troisième temps où les animaux entre dans la dynamique du groupe. A la fin de ce processus, se crée une véritable caravane.

Une belle phrase de l’écrivain-marcheur Sylvain Tesson  résume magnifiquement à elle seule ce phénomène :

« L'entente entre les bêtes est une condition nécessaire mais pas suffisante à la prospérité d'une caravane.
La caravane, c'est la paix.
Entre les bêtes.
Entre les Hommes et les bêtes.
Entre les Hommes
. »


Evolution du concept

Marcher pour Progresser s’est développé principalement grâce au bouche à oreille. Le concept s’est pérennisé au fil du temps pour s’inscrire dans une micro-niche  thématique à l’intérieur de la catégorie des voyages d'aventure. C'est en quelque sorte une petite tribu qui s’est formée avec une communauté de pensée et de valeurs autour du concept.

Au fil des voyages, Marcher pour Progresser a évolué et intègre maintenant, presque systématiquement, une dimension culturelle dans ce que nous pourrions appeler le champ « Psychologique / Philosophique / Spirituel / Humaniste », avec par exemple des voyages sur le thème de la découverte du bouddhisme originel au Ladakh http://www.gestress.be/rando/Ladakh.htm, de l'islam tolérant des Ismaélien au Pakistan, de l’hindouisme au Népal,du chamanisme en Mongolie intérieure Chinoise, etc.

Dans cette logique, Marcher pour Progresser est en constante évolution, et les projets  pour l'avenir sont nombreux car le  processus est dynamique puisque chaque voyage ouvre de nouvelles portes, de nouvelles possibilités et de nouveaux désirs. Il est aussi  très important de noter que nous ne proposons jamais le même itinéraire grâce à la variété de parcours que propose la palette d’itinéraires assez large de Tamera, ce que les « fidèles » du produit  apprécient beaucoup.

« Il y a une cohérence évidente  entre les choix des itinéraires que je fais pour Marcher pour progresser et ce qui m’intéresse en général et aussi professionnellement. Par exemple, comme je suis spécialisé en psychanalyse transgénérationnelle  (mieux connue sous le nom de psychogénéalogie) et que j’ai crée un site spécialisé sur ce sujet www.geneasens.com,  le choix d’un voyage au Mali au Pays Dogon en 2009 s’est imposé tout naturellement à moi, puisque le culte des morts est un élément essentiel de la religion dogon. »


Des invités qui enrichissent nos expériences

« Je ne prétend nullement avoir un quelconque savoir exhaustif en matière de développement personnel. Je reste donc ouvert à différents types de collaboration. Il y a donc parfois des invités sur les parcours de Marcher pour Progresser, qui ont des compétences qui complètent le concept, comme par exemple le dessinateur/architecte Denis Delpire, qui a organisé plusieurs stages de dessin avec le cerveau droit en cohérence avec la théorie de la sophrologie. A l’issue de ces voyages nous avons ainsi pu publier des carnets de voyage collectifs avec les photos, les textes et les dessins des participants :

Un prochain stage est prévu au bord du Nil pour un prochain Marcher pour progresser. »


Un rêve de gosse, fils spirituel de Tintin

« Cette expérience me permet de réaliser un rêve de gosse. Comme la majorité des belges de mon âge, Tintin à bercé toute mon enfance, et je me souviens parfaitement qu’un jour (je devais avoir 5 ou 6 ans), je me suis dis que je voyagerais comme Tintin le faisait au cours de ses différentes aventures. C'est le côté un peu magique pour moi de Marcher pour Progresser et je remercie vraiment Jacques d'avoir rebondi sur mon projet et de la confiance qu'il m'a accordée dés le début. Pour moi, Tamera est comme une « petite » maison de haute couture, qui peut me tailler des itinéraires adaptés au concept de Marcher pour progresser et s’adapter souplement à son évolution constante. C'est un partenariat qui dure depuis bientôt 10 ans, et je ne pense pas que ça aurait été pareil et aussi agréable avec un  « Hypermarché » du tourisme d'aventure. »

 

Découvrez les quatre prochains départs avec Pierre RAMAUT