10 mai 2017 - Inde, Trekking

DU ZANSKAR AU LAC TSOMORIRI: CARNET DE VOYAGE

En septembre 2016, David Ducoin en charge de l’Himalaya à l’agence Tamera, accompagnait une équipe de 10 participants pour un voyage de reconnaissance hors du commun. Il s’agissait d’aller du monastère de Phuktal au Zanskar pour rejoindre le lac Tsomoriri sur le plateau du Changhtang au Ladakh. Malgré quelques péripéties inévitables à ce genre de voyage, ce fut une belle réussite et ce trek engagé et rare est aujourd’hui au programme avec un départ assuré le 1er aout 2017. (Cliquez ici pour découvrir ce prochain départ). Dans ce carnet de voyage ci-dessous, Monique C, participante à ce voyage, nous livre un récit chargé d’émotion.

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Carnet de Monique

Un vieux rêve ! Nous voilà dans l'avion pour ce voyage de reconnaissance au Zanskar avec David. Quelques instants avant d'atterrir à Leh, capitale du Ladakh, nous survolons le lac Tso Moriri ! C'est la destination finale de notre trek de 15 jours !

 

 

Acclimatation dans la vallée de l’Indus

En voiture, à pied, c'est la route des monastères et des temples chargés de témoignages riches.
Trois lieux nous ont particulièrement séduits :
- Émerveillement à Tiksé devant le monastère « Petit Potala ». La même architecture que Lhassa.
- Alchi, avec ses temples aux décors, aux fresques exceptionnels, rares, construits dans une nature d'abricotiers, de saules, de jardinets fleuris.
- Lamayuru et sa légende ; monastère en forme de svastika : des graines lancées du haut de la colline seraient tombées au sol, formant cet ancestral symbole de bon augure !
 

 

L’arrivée au Zanskar

Petit bonheur du jour, nous avons longé l'Indus ! À la rencontre de la rivière tant attendue, la Zanskar, que l'on nomme Chadar en hiver quand elle est gelée et qui se substitue alors au chemin en altitude impraticable. Après quelques passages de cols nous franchissons le Pensi la à 4 450 mètres quittant  le Ladakh pour entrer au Zanskar. Aucune rencontre ne sera banale pendant ce voyage ! A Karsha, un lama, ami de David, nous accueille. Il organise des treks, vend des objets pour améliorer les conditions de vie des 25 nonnes. Nous partageons un thé avec un autre ami, moine, astrologue, médecin tibétain ; séquence émotions, il est en possession de l'un des livres de David.

 

 

Pishu, le village de David

Nous quittons ce village haut perché pour Pishu au milieu d'une vaste plaine entourée de montagnes très colorées d'un côté, plissées, striées, verdies, dégradées de mauve, de rose, de rouille, de jaune ! Tandis que sur l'autre rive s'élèvent des montagnes toute noires, sans lumière. Nous avons rejoint la rivière Zanskar !
Des sensations très fortes en parcourant Pishu où David a découvert les Zanskarpas avec sa famille dès 1989. Malheureusement, Tashi, son ami cher, est parti pour les ornements de Naropa à Hémis. Une autre connaissance, vétérinaire pour chevaux, évoque, autour d'un thé, la partition de l'Inde qu'il a connue. Le fils de Tashi, Lundup, est passionné par ce partage. Les femmes du village ont cuisiné pour un dîner festif ; chang et arak vont couler. Après des danses avec les Pishupas, nous rejoignons nos toiles, rassasiés de bonheurs simples. C'est la pleine lune, le ciel est clair, étoilé.

 

 

Début du trek près du monastère de Phuktal

A chaque jour, une émotion différente ! Quelques frayeurs… nous voyons nos 20 chevaux pour le portage mais ils sont sur la rive opposée de la rivière en crue. Traversée impossible ?... Pas pour les chevaux du Zanskar qui se jettent dans les eaux tumultueuses. Seuls la tête, le dessus du corps et la queue qui balaient l'eau apparaissent. Phuktal, les images (photos du livre de David, film de Marianne Chaux) deviennent réalité… Enfin le monastère troglodytique dans cette paroi rocheuse. Impressionnant. Eblouis, ébahis, nous y grimpons au-dessus de la Tsarap au bleu pur ! Le soleil brûlant de la journée, le vent, quelques passages étroits, raides n'ont pas entamé notre bien-être. Des moinillons nous accueillent en éclatant de rire.

 

 

A la recherche du lac caché

Au jour 9 de l’itinéraire, un enthousiasmant changement de programme nous attend : nos guides ont repéré sur la carte un petit lac. Un aller-retour en reco dans le lit d'un torrent à sec ; pierrier, gros blocs, traces bahrals, pour rejoindre le fond d'un cirque où se loge le Tso Mo, lac de la Femme ! C'est la paix. Solitude. Grande sérénité face à cette eau turquoise. « Nous sommes au bout »… Le silence nous enveloppe.

 

 

Jour lost and found

Quelques jours plus tard, un grand ciel bleu nous accueille pour un départ le long de falaises en agglomérats, déchiquetées, des tuyaux d'orgues, des ravines. Nous traversons la rivière à plusieurs reprises, sur de gros blocs, car le courant est assez fort. Une confluence ! Mais un doute sur le chemin ! Nous filons. Les parois anthracites schisteuses se ressemblent ! Le doute persiste. Les chevaux n'arrivent pas et l'orientation suivie surprend l'équipe. Après 1 h 30 de marche, décision concertée, retour à la confluence. Les muletiers ne font qu'arriver ! Ce matin, les chevaux se sont enfuis pour brouter des buissons bien loin du camp ! Bel endroit de retrouvailles que cette confluence entre les trekkeurs « perdus » et les muletiers en « retard ». L'étape est donc écourtée. Au dessert ce soir, un gâteau décoré «  Lost and Found » partagé entre tous !!

 

 

 

Enfin, le lac Tsomoriri

Lac Tso Moriri : avant ce lac, nous parcourons un plateau avec des yaks en transhumance. Des roches noires, ocres, des buissons rouille, verts, lie de vin, des trous de marmottes, grande diversité de plantes, des troupeaux de chèvres pashmina, un gros troupeau de kyangs ! A l'arrivée, nous empruntons un chemin qui domine le lac et nous savourons la beauté de ce lieu. Le lac est immense tout en longueur, vers Karzok, avec ses murs de mani richements gravés. Les reflets dans les eaux bleues de deux montagnes sacrées enneigées !

 

 

Immense nostalgie

Quitter ce bout du monde, quitter les Zanskarpas, quitter l'équipe exceptionnelle presque tous de Pishu, quitter notre groupe de trekkeurs et quitter David, tout aussi passionné que passionnant.

 

 

En lien avec cet article :

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Voir le site familial de David Ducoin : Tribuducoin