03 juin 2014 - Madagascar, Faune

Partagez notre enthousiasme pour le nord-est de l'île-continent! Difficile d'accès la presqu'île de Masoala est d'une beauté insolente avec sa forêt humide, refuge d'étranges lémuriens, et ses eaux d'émeraude et de turquoise. Dans les fragrances de vanille et de girofle ou au rythme des pagaies, nous explorons un sanctuaire naturel rare et nous y croisons un peuple doux et souriant.

 

Madagascar, la mystérieuse

À des encablures de l'Afrique, au large de ses côtes sud-est, Madagascar garde mémoire dans sa flore et dans sa faune de l'antique Gondwana puisqu'elle en a préservé des espèces uniques au monde dont certaines restent encore à découvrir. Si nous connaissons ses immenses paysages de rizières dont les verts se déclinent sur les terres rouges des hauts-plateaux, ses grands espaces de l'ouest parsemés de baobabs, ses plages solaires et ses criques ombreuses du nord et du sud, les premières frondaisons de la forêt australe de Ranomafana, il est bien plus rare de pénétrer dans ses massifs karstiques du nord et de prolonger la découverte en s'orientant vers les grandes forêts primaires qui tombent dans la mer, bordant des baies éblouissantes aux flots irisés de lumière.

 

C'est sur ces routes peu fréquentées, sur des pistes souvent cabossées que nous vous engageons pour un voyage qui entrecroise des aventures pédestres, marines, naturalistes, un voyage qui plonge aussi dans la rencontre d'un peuple inoubliable.

 

L'expédition des Tsingy rouge à la baie d'Antongil

Nous découvrons les merveilles énigmatiques du nord avec la montagne d'Ambre, l'Ankarana, massif d'origine volcanique parcouru de nombreux canyons couverts de forêts, grottes et rivières souterraines, nous déambulons dans les formations capricieuses des Tsingy rouge qui, à la différence des pointes acérées que présentent leurs voisines de l'Ankarana, ont plus de douceurs pour le voyageur rêveur. Puis, de la mythique baie de Diégo Suarez  nous partons, en longeant la Côte de la vanille, vers les pistes perdues de la côte - cap nord est puis sud.

 

Dans la presqu'île de Masoala, la forêt primaire, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, abrite une prodigieuse biodiversité et des espèces endémiques d'orchidées et de lémuriens dont le timide Vari rouge est l'emblème. Des arbres majestueux au bois précieux bordent les chemins tortueux - palissandre, ébène, bois de rose, des effluves de vanille enveloppent parfois la progression dans la dense végétation aux lianes centenaires. Autour de Maroantsetra, nous rencontrons les pêcheurs qui circulent sur les pirogues traditionnelles dans ce que certains appellent "la Venise de Madagascar", vaste réseau de canaux où s'offrent des scènes étonnantes pour nous de vie quotidienne; nous plongeons dans les eaux émeraude des lagons où la mer rencontre la forêt tropicale ... Dans les parcs marins, le snorckeling permet d'apercevoir les beaux ballets des poissons multicolores entre les massifs de coraux ...

Et partout des accueils chaleureux, des rires et des mots, des échanges mémorables marquent notre cheminement dans ces contrées orientales de Madagascar.

Comme le dit le poète, là-bas, "cette terre-ci est étrange. Elle m'apparaît enrobée de tant de mystères que rien ne m'étonne, que l'impossible peut bien ne pas l'être." J. Rabemananjara

 

N.B : Nous tenons à remercier Olivier JOLY pour le crédit de ses superbes photos.