03 décembre 2013 - Sahara & Moyen-Orient, Algérie

Après moultes péripéties administratives pour nos aspirants voyageurs, Sabrina a pu partir 8 jours dans le Sahara Algérien. Elle est rentrée la semaine dernière et nous livre ses impressions.
Phamacienne, elle a pu emporter avec elle, l’énorme pharmacie TAMERA de début de saison, et nous l’en remercions.

 

Sabrina, qu’est ce qui vous a donné envie de partir en Algérie ?

Je suis une amoureuse du désert, des grands espaces. En France, j’habite près de la montagne par exemple,  j’aime me ressourcer à la montagne ou dans le désert.
De plus je suis née en Kabylie, or il y a de nombreuses similitudes entre le peuple Kabyle et Touareg , à commencer par leur esprit absolu de liberté.
Je voulais être en contact avec la nature, et je suis tombée amoureuse du désert dans le Hoggar.
Et puis, je crois que c’est grâce aux livres de Frison-Roche aussi : Le Rendez-vous d'Essendilène, c’est un paradis perdu. J’avais un rêve. Je l’ai réalisé la semaine dernière.

 

Quels ont été les temps forts de votre voyage ?

Nous étions dans le désert une semaine de pleine lune. Ces nuits dans un univers désertique, très montagneux, je regardais la lune qui monte… un souvenir très fort.
Et puis aussi l’expérience de partage dans l’équipe, entre le guide, les chameliers, c’était extraordinaire. Ce sont des gens qui parlent peu, mais ils ont beaucoup d’amour dans leur regard.
C’est un monde de patience, décalé avec notre vie içi, où nous sommes régis par un programme, des impératifs, un boulot. Là-bas, on prend le temps, le temps n’existe pas en fait. On se lève avec le soleil, on se couche avec le soleil, on vit en harmonie avec les éléments.

 

Votre semaine en Algérie a t-elle été à la hauteur de vos espérances ?

Oh oui. On a bénéficié d’une très bonne logistique, ils ont pris soin de nous, on a été chouchoutés. Le guide était très cultivé, parlait un très bon français, expliquait bien.  Le français des chameliers est plus basique bien sûr, mais ils parlaient un peu.

Comment était la dynamique avec les autres participants ?

C’était un super groupe, nous n’étions pas nombreux, quatre au total : un couple et une dame plus moi. Ca s’est super bien passé. Il y avait un respect du rythme de chacun.

 

Pourquoi selon vous si peu d’Algériens vont dans le grand Sud ?

L’Algérie, c’est très grand, et le grand Sud pour les Algériens c’est comme un autre pays, géographiquement c’est très loin, tout simplement (ndlr : la distance entre Paris et Alger est plus courte qu’entre Alger et le grand Sud algérien). C’est un manque d’habitude.
Mais les amoureux de la nature y vont toujours.
C’est une démarche particulière vous savez, on se retrouve seul face à l’immensité, face à soi-même, ce n’est pas une destination anodine.

 

Est-ce qu’une semaine n’est pas trop courte pour un tel voyage ?

Ah si! Je ne pouvais pas partir plus longtemps à cause de mon boulot, mais en comptant les 2 jours de voyage aller/retour, ca ne laisse que 5 jours sur place, avec en plus la fatigue du voyage… c’est vraiment loin.
Il faudrait 10 à 15 jours au moins. L’idéal serait 3 semaines.

 

Est-ce que les formalités d’un voyage en Algérie sont aussi compliquées qu’on le dit ?

Oui, mais j’ai un passeport algérien donc pour moi c’est plus facile.
Après, dans notre groupe, comme je le disais, certains n’ont pas obtenu le visa. Je ne sais pas pourquoi les autorités refusent le visa.
Ca m’a fait drôle quand Eric (ndlr : président de TAMERA) m’a dit que certains n’avaient pas eu leur visa et ne partiraient pas avec nous. J’étais triste pour eux. Et je me suis sentie privilégiée de pouvoir partir.

C’est d’autant plus navrant que j’en discutais avec des gens à Djanet qui souffrent énormément de la baisse du tourisme. Cela les pénalise énormément.
C’est un gros cadeau que vous nous faites, c’est tellement triste que les autres agences ne partent plus là-bas.


Merci Sabrina. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous désirez ajouter avant de se quitter ?

Je veux parler des paysages extraordinaires, que l’on trouve nulle part ailleurs.
Et de la chaleur. Il faisait super chaud : 25 à 30 degrés, quel bonheur en ce temps hivernal... une cure de chaleur.