04 mai 2017 - Afrique, Éthiopie, Peuples et fêtes

Quitter les hauts-plateaux abyssins pour s’enfoncer dans les pays sud de l’Éthiopie, c’est accepter la rencontre avec des peuples dont les croyances imprègnent le mode de vie, les codes relationnels, les corps, le lien à la Nature. Leurs représentations du monde sont étrangères à nos approches occidentales qui séparent et catégorisent et elles nous restent souvent opaques.

Notre regard est étonné par les corps parés, scarifiés, enduits, par l‘aspect extérieur qu’ils donnent à voir ; notre curiosité espère assister à l’un ou l’autre de leur rituel comme le célèbre saut de vaches. Mais au-delà de ce que le regard (ou l’appareil photographique) saisit, il faut imaginer des siècles de croyances que les missionnaires évangéliques venus parfois les convertir ne parviennent pas éradiquer. Et pour cause : elles donnent sens à leur présence dans ces régions de savanes arborées ou broussailleuse, elles expliquent les pistes d’autrefois et d’aujourd’hui, l’ordre social et l’interaction avec les autres clans. Les temps sont liés dans ces croyances et l’âme des ancêtres veille.

 

Qu'est-ce que l'animisme ?

L’animiste  croit en l’existence d’un principe immatériel, d’une « âme » résidant dans tous les êtres et  toutes les choses visibles et invisibles. On retrouve cette croyance dans toutes les religions traditionnelles africaines – et ailleurs. Ce qui est, tout ce qui est, n’est donc jamais seulement une chose, un objet et la nature n’est pas réduite à n’être qu’une ressource à exploiter ou un cadre de bien-être. Il y a Vie en tout, Tout est vie et cela signifie forces et énergies.


Même si il y a une divinité suprême, il existe aussi des dieux secondaires, voire des génies, grands et petits « invisibles » qui hantent la nature et interviennent dans la vie de l’homme. Et« les ancêtres » ont souvent un rôle majeur à jouer. La Nature est donc traversée d'énergies invisibles qu'il faut se concilier ou éviter. Elle est Force et dans cet univers dynamique l'équilibre est toujours à rétablir.
Des interdits ou des prescriptions positives ordonnent alors l’ordre et le mouvement des choses, orientent les actions. Les observances rituellespermettent de sauvegarder les besoins fontamentaux de son exixtence et les relations qui constituent son ordre social - terre, bétail, pluie, santé, famille, clan ...

Notre premier voyage : par ici pour découvrir en profondeur le Pays Surma et ses traditions animistes.

                                        

 

Les rites animistes

Par certains actes religieux, l’homme, ou certains hommes, peuvent entrer en lien particulier avec les forces divines qui dirigent la nature pour solliciter les bienfaits des dieux ou faire écarter le malheur de la communauté. Souvent assimilés à de la magie, ces rites, ces prières et ces cultes s’en distinguent généralement par leur caractère collectif et leur permanence ; la magie est une technique, une manipulation par laquelle un individu prétend enchaîner les forces cosmiques et le monde surnaturel pour répondre à des demandes d’intérêt privé en utilisant des formules ou des objets chargés de force. Dans certaines communautés, des guérisseurs (« magie blanche ») utilisent leur connaissances de la nature à des fins thérapeutiques, pour le mieux-être des autres. Mais il y a aussi les « sorciers » (« magie noire ») qui agissent en secret et menacent l’ordre des choses : les « mangeurs d’âme », les « jeteurs de sort », … qui sont redoutés pour leur capacité potentielle de nuisance.

Les rites majeurs sont aussi ceux de l'initiation des classes d'âge, en particulier pour manifester sa force, son agilité, sa valeur. Ainsi, chez le Hamer, l'Oukouli est une cérémonie d'initiation pour le passage de l’adolescence à l'âge adulte. Le jeune homme, nu, doit franchir quatre fois de suite, un groupe de zébus disposés flancs contre flancs, sans tomber. La réussite de cet exploit le confirme dans sa virilité et il peut prendre femme. Une de ces femmes qui dansent et se flagellent pour faire preuve de son amour pour le jeune homme. Chaque marque qui meurtrit son dos fait sa fierté.

Notre second voyage : par ici pour rencontrer les tribus de la Vallée de l'Omo.

        
      

Les sociétés animistes

Dans la culture ancestrale des animistes, faites de traditions éprouvées qui ont pour sens de préserver l'équilibre instable de l'univers, l'individu accorde une valeur majeure à son clan, à sa tribu et redoute par dessus tout l'isolement. De plus, la société des hommes est bien souvent une image du Cosmos.

Ces milieux traditionnels sont complexes car les lignes de partage, les clivages se font par sexes, par fraternités d'âge, par confréries, par alliance ... Et les morts ont leur place parmi les vivants. Les sociétés animistes sont conservatrices et comparables à un tissu vivant qui tend à se renouveler et à se reconstituer pareillement; tout s'y tient du visible et de l'invisible, du naturel et du surnturel, des morts et des vivants, de l'individu et de la collectivité. La solidarité est donc essentielle dans ces sociétés et la conséquence en est une une égalité des individus et ... des niveaux de vie. L'enrichissement personnel reste limité et ne doit pas bénéficier uniquement à l'individu mais à tous ceux qui l'entourent et les liens sont codifiés - alliances, conflits, travail, ... Aussi, l'irruption d'un facteur étranger constitue-t-il facilement une menace pour l'équilibre de ces communautés fragiles.

Mêlé à la Nature comme une composante de celle-ci et non sur le mode de la souveraineté, l'animiste et sa socité entretiennent une complicité et une intimité avec celle qui les abrite, les protège, les nourrit, les pare. 

Invitez-vous à notre nouveau voyage qui immerge chez les peuples de l'Omo et du Rift, ces croyances et cette culture qui font vivre les peuples de l''Omo.

      

Nous vous proposons de parcourir et d'entrer dans l'esprit de cette Éthiopie somptueuse en paysages et riche en rencontres humaines par trois parcours accompagnés de guides expérimentés et qui savent faire connaître et apprécier la relation animiste que nos hôtes entretiennent au monde. 

Notre premier voyage : pour découvrir en profondeur le Pays Surma et ses traditions animistes.

Notre second voyage : pour rencontrer les tribus de la Vallée de l'Omo.

Notre nouveau voyage: pour s'immerger dans ces mondes du Pays des Surma à la Vallée de l'Omo.

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