L’île de Nouvelle-Guinée, qui regroupe la Papouasie-Nouvelle-Guinée à l’est et la Papouasie indonésienne à l’ouest, est indéniablement une terre de treks, souvent engagés en raison du terrain montagneux et forestier, avec des montagnes impénétrables, des forêts primaires et des villages isolés. Il y a des traversées, des ascensions de hauts sommets et des randonnées en boucle, des itinéraires rares et en dehors des sentiers battus, permettant une immersion culturelle profonde chez des peuples ancestraux. Nous vous présentons les principaux treks que l’on peut faire en terres papoues, certains nécessitant une approche par avion-taxi chartérisé, des monts Arfak à l’île de Bougainville, en passant par la vallée de Baliem, les pays Yali, Korowai et Kombay, les Highlands, les montagnes de Simbai et la région du volcan Bosavi, sans oublier le mont Wilhelm et la pyramide Carstensz.
Les montagnes de Simbai
Les montagnes de Simbai sont situées entre les Highlands, hautes terres centrales de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et la côte nord de l’île, entre Hagen et Madang. C’est par ces deux villes que nous pouvons atteindre Simbai par avion-taxi chartérisé. C’est le seul accès possible pour le moment. Plusieurs durées de treks sont possibles, en boucle ou en traversée. La traversée conduit en 4 jours jusqu’au village d’Aiom, d’où il est possible de prendre un avion-taxi chartérisé vers la ville côtière de Madang. Nous l’avions organisé par le passé.
Pour notre part, nous proposons désormais un trek en 6 jours avec arrivée en avion chartérisé depuis Hagen. C’est une boucle car on repart de Simbai vers Hagen le septième jour. Plusieurs journées nécessitent 8 à 10 heures de marche. Nous proposons cela en extension après nos programmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, d’une durée de 7 jours.
Mais nous combinons aussi ce trek avec l’ascension en traversée du mont Wilhelm (4507 m), dans les montagnes des Highlands, dans le cadre de notre programme TREKKING DANS LES MONTAGNES DE SIMBAI ET DANS LES HIGHLANDS.
C’est un voyage de 17 jours au départ d’Europe, avec au total 10 jours de marche, que l’on peut réaliser aussi au moment de grandes fêtes annuelles, par exemple la fête annuelle de Simbai fin septembre ou le Hagen Show en août.
À noter que nous avons en projet un trek pour atteindre Simbai à pied depuis les Highlands. N’hésitez pas à nous en parler si cela vous intéresse.
Rencontre avec des papous kalam dans les montagnes de Simbai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée © Marc Dozier
Le mont Wilhelm (4509 M)
Le Mont Wilhelm est le plus haut sommet de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et même administrativement d’Océanie, car le pic Carstensz (4884 m) en Papouasie indonésienne, dépend de l’Indonésie, qui ne compte pas parmi les pays océaniens.
On peut faire l’ascension du Mont Wilhelm en seulement 2 ou 3 jours, en aller-retour depuis Gembogl. Mais on peut aussi le faire en traversée avec montée depuis Womatne et descente de l’autre côté vers Gembogl. Le faire en traversée permet de découvrir d’autres paysages, bien moins fréquentés, avec des lacs alpins et de magnifiques panoramas, et permet aussi une meilleure acclimatation car on atteint le sommet après deux camps. Ce n’est pas une ascension technique, contrairement à la pyramide Carstensz.
Nous proposons cette ascension en extension après nos programmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais nous avons intégré aussi le Mont Wilhelm en traversée en deuxième partie de deux de nos programmes :
- TREKKING DANS LES MONTAGNES DE SIMBAI ET DANS LES HIGHLANDS : présenté dans le chapitre précédent
- ASCENSION DU VOLCAN MONT GILUWE À 4368 MÈTRES EN PAPOUASIE : organisé dans le cadre du challenge des Seven Summits par Expeditions Unlimited, la marque sœur de Tamera.
Ascension du mont Wilhelm (4509 m), plus haut somment de Papouasie-Nouvelle-Guinée © Brice Liaigre
Le mont Giluwe (4368 M)
Le Mont Giluwe est situé dans la partie sud des Highlands de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Culminant à 4368 mètres, c’est le plus haut volcan d’Océanie. L’ascension se fait en 3 jours, avec descente depuis le camp de base par un itinéraire différent. Le début de l’ascension est facilement accessible par la route depuis Hagen.
Nous proposons l’ascension du mont Giluwe en extension après nos programmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme pour le Mont Wilhelm, mais il est aussi possible de les combiner tous les deux ensemble, voire avec d’autres sommets.
C’est ce que nous proposons dans le cadre d’Expeditions Unlimited avec le programme ASCENSION DU VOLCAN MONT GILUWE À 4368 MÈTRES EN PAPOUASIE, d’une durée de 16 jours au départ d’Europe, dans le cadre du challenge des Seven Volcanoes Summits, les sept plus hauts volcans de la planète. Avant l’ascension du Mont Giluwe, nous faisons une acclimatation dans la forêt tropicale d’altitude autour du Kumul Lodge, ce qui nous permet aussi d’observer des oiseaux endémiques. Et après le Mont Giluwe nous faisons l’ascension du Mont Wilhelm en traversée.
Sur les pentes du mont Giluwe, plus haut volcan d'Océanie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée © Brice Liaigre
La vallée de Baliem
Située au cœur de la Papouasie indonésienne, c’est la zone de trek la plus facilement accessible dans le monde des papous. On peut y faire des treks plus ou moins longs, de 2 à 6 jours. La vallée de Baliem, située autour de 1500 mètres d’altitude, est facilement accessible par avion depuis Jayapura. Wamena, la capitale de la Baliem, est une petite ville réunissant un peu plus de 10 000 personnes issues de tout l’archipel indonésien. En raison de sa situation géographique, dans les hautes terres de la vallée de Baliem, elle n’est accessible qu’en avion, mais il y a plusieurs vols par jour vers Jayapura et même ailleurs. La vallée de Baliem est malgré cela une destination plutôt touristique. Cela s’explique par le fait qu’elle soit la seule ville des montagnes centrales de la Papouasie indonésienne, et qu’elle donne accès à l’ensemble de la vallée et aux différentes ethnies qui y vivent.
Nous proposons une immersion dans la vallée de Baliem, avec des randonnées, dans le cadre de notre programme RENCONTRE DES DANI ET DES KOROWAI DE PAPOUASIE INDONÉSIENNE, en 19 jours au départ d’Europe. Ce voyage commence par la rencontre des Korowai, tout au sud, et se termine dans la vallée de Baliem, où il est possible de rester plus longtemps en faisant une extension, par exemple en trek autour du lac Habbema, situé à 3200 mètres d’altitude dans la chaîne de montagnes qui abrite le Trikora (4750 m). Ce lac est accessible en 4X4 depuis Wamena (1500 m). On peut aussi faire en extension un trek chez les Yali, plus engagé.
On peut aussi faire le voyage au moment de la grande fête annuelle de la vallée de Baliem, qui a lieu un peu avant la mi-août, dans le cadre de notre voyage IMMERSION CHEZ LES KOROWAI ET LES DANI ET BALIEM VALLEY FESTIVAL.
Préparation d'un repas de fêtes cuit à l'étouffée dans un village dani de la vallée de Baliem © Eric Bonnem
Treks chez les Korowai et les Kombay
Les Korowai et les Kombay habitent dans les forêts marécageuses du sud-est de la Papouasie indonésienne, drainées par quantités de fleuves et rivières qui descendent des plateaux et montagnes centrales. Aller à leur rencontre est une véritable expédition, en bateau et à pied, après de longues heures de navigation sur des fleuves et rivières. Les randonnées sont bien sûr les marches d’accès pour aller chez eux à travers des forêts marécageuses, mais aussi les marches quotidiennes que l’on fait avec eux lors d’activités, comme le travail du sagou.
Une marche engagée vers les confins de la forêt tropicale, à la découverte d’un peuple semi-nomade vivant dans des maisons perchées.
Notre voyage RENCONTRE DES DANI ET DES KOROWAI DE PAPOUASIE INDONÉSIENNE, permet d’aller à la rencontre des Korowai en 19 jours au départ d’Europe. Depuis un an il est compliqué de passer par l’aéroport de Dekai pour y aller, avec des vols aussi bien vers Wamena que vers Jayapura, et ce pour des raisons de sécurité. Du coup nous allons désormais rencontrer les Korowai par le sud, en passant par Timika et Agats, puis en remontant en bateau sur fleuve et rivières. Cela permet de rencontrer les Asmat en chemin.
Nous avons cependant en projet de faire une expédition plus approfondie à l’intérieur des forêts marécageuses habitées par les Korowai, du côté de la rivière Dairam Kabur. Si une telle expédition vous intéresse, n’hésitez pas à nous le signaler.
Quant aux Kombay, ils habitent encore plus à l’est, non loin de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Nous allons à leur rencontre aussi après de longues heures de navigation fluviale au départ de l’aéroport de Tanah Merah. Cela fait très peu de temps que nous le proposons, en collaboration avec d’autres guides et organisateurs locaux, et avec participation à une fête dédiée aux vers de sagou.
Travail du sagou en forêt avec une famille korowai, en Papouasie indonésienne © Jérôme Kotry
Treks chez les Yali
Ce sont des treks bien plus engagés, qui nécessitent aussi une approche par avion-taxi chartérisé depuis Wamena vers Angguruk ou Kosarek, au moins à l’aller ou au retour, ou bien les deux, selon la durée du trek. Les treks sont d’une durée de 3 à 12 jours, les plus longs étant très soutenus. Ceux qui franchissent la chaîne de montagne du Gunung Eilit passent par des chemins très escarpés et une jungle de montagne difficile.
Nous pouvons organiser ces treks à la demande. Nous proposons déjà une extension de 5 jours au départ de Wamena avec vols chartérisés aller / retour vers Kosarek. Randonnée exigeante dans les montagnes reculées où vivent les Yali, peuple farouchement indépendant, à la culture singulière.
Dans un village habité par les papous yali de Papouasie indonésienne © Jérôme Kotry
Kokoda Track
Ce trek, d’une durée de 8 à 11 jours, est surtout fréquenté par les Australiens, car a une portée historique importante pour eux. Le point de départ est Ower’s corner, à environ 60 km de Port Moresby, et se termine environ 100 km plus loin à Kokoda, de l’autre côté de la chaîne Owen Stanley. Kokoda fut le site d’une grande bataille entre Australiens et Japonais en 1942. Retour en avion depuis Kokoda ou par la route via Popondetta (80 km). Cette région abrite le plus grand papillon du monde connu, appelé Troides Alexandrae.
Nous pouvons l’organiser à la demande.
Plus grand papillon du monde connu, appelé Troides Alexandrae, dans la région de Popondetta, en Papouasie-Nouvelle-Guinée © Philippe Gigliotti
Treks entre le lac Kutubu et la région du Mont Bosavi
Il s’agit d’un trek très soutenu, au départ de la partie sud des Highlands, qui permet de rejoindre à pied la région du mont Bosavi, habitée par les Kaluli, accessible seulement par avion-taxi chartérisé en dehors de ce trek. Le trek peut bien sûr aussi se faire dans l’autre sens. Depuis deux ans nous ne pouvions pas y accéder pour des raisons de sécurité locales, mais les choses s’arrangent et nous devrions pouvoir le proposer à nouveau à partir de 2026, de même que l’immersion chez les Kaluli, qui vivent sur les contreforts d’un volcan éteint, le Mont Bosavi. Au cœur d’une immense forêt primaire, ce peuple de chasseurs-cueilleurs a développé à la fois une culture unique, avec des cérémonies nocturnes impressionnantes, et une connaissance de la nature sans égale.
Contrairement à la plupart des cultures de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Kaluli sont un peuple de chasseurs-cueilleurs, qui n’ont que très peu de jardins. Ils trouvent tout ce qu’il leur faut dans l’immense forêt primaire qui les entoure… Leur mode de vie est donc une leçon de conservation et de respect en osmose avec la nature.
Les Kaluli sont des chasseurs‐cueilleurs et dépendent entièrement de la jungle pour survivre. Ils en connaissent donc chaque espèce animale ou végétale et ce savoir permet de multiplier les observations et découvertes. Leurs danses très peu connues sont impressionnantes et réunissent tout le village à la nuit tombée dans la maison communautaire.
Au cours de ce trek de 6 jours vers le lac Kutubu, nous passons de village en village. Ce trek souvent exigeant sera surtout une merveilleuse occasion de découvrir la proximité des Kaluli avec leur environnement. Mais aussi leur solidarité, leur mode de vie et l’étonnante gentillesse de ce peuple des forêts. Les journées oscillent entre 4 et 8 heures de marche, avec des montées assez raides parfois, mais courtes et un terrain glissant. Vous traverserez également de nombreuses rivières. L’isolement est total durant ces 6 journées. Au terme de la sixième journée, vous arrivez à Moro, une petite ville minière au bord du lac Kutubu.
La région du lac Kutubu est habitée par le peuple Foe, accessible par la route pour rejoindre la ville d’Hagen, mais aussi Tari, si les conditions de sécurité le permettent à nouveau.
Rencontre des papous kaluli dans la région isolée du mont Bosavi, en Papouasie-Nouvelle-Guinée © Marc Dozier
Treks sur l'île de Bougainville
Bougainville est la plus éloignée des îles situées à l’est de l’île de Nouvelle-Guinée. Physiquement elle appartient même aux îles de l’archipel des Salomon. Elle d’ailleurs est en voie d’indépendance. Deux treks intéressants sont possibles sur Bougainville : l’ascension du volcan Balbi et la traversée est-ouest de l’île de Rotokas à Torokina.
Le mont Balbi (2715 m) est le point culminant de Bougainville, situé au nord-ouest de l’île, au cœur d’un massif isolé appelé Emperor Range. C’est un stratovolcan actif doté de cinq cratères sommitaux, dont l’un abrite un lac de cratère bleu. L'ascension se fait en trois jours à partir de Rotokas, bourgade située à une journée de route de Buka. Son ascension est relativement difficile et réservée aux personnes habituées à de longues marche, à trav ers des forêts tropicales denses jusque vers 1200 mètres d’altitude. Le dénivelé est important depuis la côte. Il y a des plantes et oiseaux endémiques.
Il y a aussi une traversée de Bougainville est-ouest en cinq jours, de Rotokas vers Torokina, en suivant un sentier ancestral utilisé pour le commerce inter-clans. De Torokina, on prend un bateau pour revenir par cabotage vers Buka. C'est une vraie aventure que nous essaierons d'organiser prochainement.
Habitants de l'île de Bougainville, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, non loin de l'archipel des Salomon © Philippe Gigliotti
Treks dans les monts Arfak
Les monts Arfak, situés à l’ouest de la Papouasie indonésienne, sont un massif isolé connu pour sa biodiversité unique et ses villages traditionnels accessibles uniquement à pied. Les treks dans ce massif sont d’une durée de 4 à 6 jours, avec découverte d’une faune endémique, papillons et oiseaux de paradis, et la rencontre de peuples papous. C’est un lieu idéal pour les naturalistes.
Nous prévoyons de proposer un voyage combinant un trek dans les monts Arfak au départ de Manokwari avec la découverte en bateau de la baie de Triton depuis Kaimana, un mélange de rencontres avec des peuples papous, de découverte de la faune et d’immersion dans des paysages magnifiques.
Oiseau endémique des monts Arfak, tout au nord-ouest de la Papouasie indonésienne © Dominique Clarisse
Ascension de la pyramide Carstensz (4884 M)
Appelée Puncak Jaya en langue locale, la pyramide Carstensz est un objectif mystérieux et peu visité, flanqué de glaciers, grand escarpement calcaire qui surgit de la forêt tropicale. C’est l’une des ascensions en haute altitude parmi les plus exotiques au monde. Physiquement, à 4884 mètres, c’est le plus haut sommet d’Océanie, l’ensemble de l’île de Nouvelle-Guinée faisant partie de ce continnent, même si la partie occidentale appartient administrativement à l’Indonésie. Il fait partie à ce titre du challenge des Seven summits. Cette expédition vous permet de concilier l’Aventure et une expédition de haute montagne. Nous gravissons la montagne par la face nord, au cours d’une longue journée, de la base jusqu'au sommet et retour. Les guides installent des cordes fixes aux sections les plus difficiles pour permettre d’accéder plus vite à la crête de sommet et d’effectuer une descente rapide par la suite.
Après de nombreux mois de fermeture pour raisons de sécurité, en raison des activités de la guérilla indépendantiste papoue, l’ascension est de nouveau possible. Ce voyage de 19 jours appelé Ascension de la pyramide Carstensz à 4884 mètres en Papouasie est ainsi organisé par Expeditions Unlimited dans le cadre des célèbres Seven summits, les sept plus hauts sommets de chaque continent.
Sur les pentes de la pyramide Carstensz (4884 m), appelée Puncak Jaya en Papouasie indonésienne © Jérôme Brisebourg

Papouasie-Nouvelle-Guinée insulaire

Hommes-fleurs mentawaï de Siberut et peuple korowai de Papouasie
