16 mars 2017 - Afrique, Madagascar, Faune, Témoignages

Sur un voyage particulièrement rare ou emblématique, nous vous livrons les paroles de nos clients, prises à chaud à leur retour de voyage. Elles sont spontanées et livrées telles qu’elles nous ont été transmises. Pour poursuivre nos « Paroles de participants », Françoise et Françoise, deux participantes au voyage à Madagascar, sur l’orient des terres malgaches, ont accepté de nous parler de leur périple. Elles faisaient partie d'un groupe de quatre personnes parties en automne 2016. Ce qui suit sont les retranscriptions de nos entretiens. Qu'elles soient ici remerciées de leur retour.

 

AU SUJET DE TAMERA À MADAGASCAR

À Madagascar, lémuriens, oiseaux et orchidées surabondent dans la forêt primaire quihéberge l'Indri indri, ou Babakoto, le plus grand des lémuriens, dont le chant puissant s'entend dans la canopée. Au large des plages de Sainte Marie croisent les baleines à bosse. Au nord, nous découvrons la Montagne d'Ambre, le massif karstique de l'Ankarana, les Tsingy rouges et à l’est, la côte de la Vanille, d'une richesse incomparable en termes de biodiversité autant terrestre que marine. Nous traversons des villages, nous explorons le massif de Marojejy et randonnons sur la presqu'île de Masoala, découvrons la superbe baie de Diégo Suarez, entre côtes et forêts, villages et plages désertes. Depuis Maroantsetra, nous explorons les beautés de la baie d'Antongil. Enfin, nous nous enfonçons dans les superbes labyrinthes d'un massif sauvage préservé par son accès difficile : le Makay. Avec nos porteurs et guides, nous vivons une aventure rare, hors du temps, dans une contrée qui abrite une biodiversité encore peu explorée. Nous partons à Madagascar d’avril à décembre entre deux et trois semaines.

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Et en lien avec cet article de blog découvrez le programme Sur l'Orient des terres malgaches

        

INTRODUCTION AUX PAROLES DE PARTICIPANTS

Comment avez vous connu Tamera ?

FRANÇOISE A. : J’ai connu Tamera il y a très longtemps grâce à la revue Geo. Et depuis, j’ai découvert de nombreux pays avec vous : Birmanie, Laos, Yunnan, Ethiopie, …

FRANÇOISE D. : Une amie m’avait parlé de ses voyages avec Tamera il y a quelques années et je suis ainsi allée en Colombie et en Équateur avec vous.

Qu’est ce qui vous a donné envie de partir sur ce programme ?

FRANÇOISE A. : Je suis déjà allée à Madagascar dans un circuit qui nous a conduits jusqu’à la pointe sud mais j’avais le désir de découvrir la région très différente du nord-est, qu’on appelle La Côte de la vanille, plus à l’écart des parcours touristiques.
Pourquoi ? Dans mon travail en parfumerie, nous utilisons des produits naturels (vanille, girofle, …) dont une grande partie proviennent de Madagascar. J’avais envie de voir de plus près cette région mal connus du pays, notamment les plantations, le travail artisanal, … J’ai aussi vu un documentaire – de l’équipe du Radeau des cimes – sur cette canopée extraordinaire.
Je savais l’accès à cette zone difficile, mais avec un esprit de curiosité et de découverte, soutenu par une bonne forme physique, ce fut un voyage magnifique.

FRANÇOISE D. : Mon intérêt pour la faune et la flore. Pour la nature et les itinéraires exceptionnels qui demandent un engagement physique, certes, mais où l’effort est récompensé par la découverte. Je suis déjà allée en Afrique, notamment en Ethiopie du nord au sud. J’étais très tentée par Madagascar, dans ces conditions d’exploration.

                  

 

MADAGASCAR

Quelles différences avez-vous notées entre votre premier voyage et ce dernier?

FRANÇOISE A. : Lors de mon premier voyage, nous avions fait le parcours en 4X4 … Dans ce voyage au nord, nous sommes descendus en véhicule jusqu’à Sambava avant de nous déplacer en vélo, en moto, ou … à pied. Nous avons donc essentiellement randonné dans les montagnes, au bord de la mer, en traversant des gués (improbables), des villages, … Dans cette contrée non touristique, les infrastructures sont faibles pour l’accueil des étrangers et, pour pénétrer vraiment dans ce monde naturel, nous avons aussi bivouaqué de nombreuses fois. Dans des camps de base charmants et très propres dans la montagne de Marojejy, à proximité des villages.

Comment avez-vous apprécié ces mondes du nord de Madagascar ?

FRANÇOISE D. : Tout d’abord, j’ai beaucoup apprécié de voyager « hors des sentiers battus ». Il y a très peu d’étrangers dans le nord. Puis, sur la Côte de la vanille nous étions seuls ! Nous étions en immersion totale dans la nature, à la rencontre des locaux. Nous randonnions, dormions sous la tente, guettions les animaux, les multiples lémuriens. C’est un immense bonheur d’être seuls dans les mangroves, de traverser les rivières sur des poutres, de prendre un radeau… Nous étions en harmonie avec ce milieu naturel exceptionnel. J’ai aussi apprécié la somptuosité des forêts, la tranquillité bruissante de la seule vie des animaux endémiques ….

Quel a été l’accueil des malgaches ?

FRANÇOISE A. : Les populations nous ont bien accueillis – avec la réserve naturelle des malgaches mais avec le sourire et de l’attention. Des personnes âgées sont venues vers nous pour échanger en français. Nos porteurs étaient aussi disponibles, vaillants, agréables. Nous étions immergés dans le monde malgache – naturel et humain.

FRANÇOISE D. : En traversant les villages, nous avons pu approcher le quotidien des gens, vu les femmes tisser, compris les divers artisanats qui font vivre la région, dans les baies. Nous avons vu les pêcheurs dans leur bateau à balancier. Comme il y a peu d’étrangers de passage dans cette partie de Madagascar, les gens sont curieux et accueillants et n’exposent à aucun de ces malaises que nous pouvons avoir dans certains pays pauvres.

  

PAYSAGES, FAUNE, FLORE

C’était un voyage de 25 jours au total, était-ce dense tous les jours ?

FRANÇOISE A. : Nous avons localement commencé le voyage à Diego Suarez et l’avons terminé à Maroesoentra. Que de diversité de paysages entre ses deux lieux : sur toutes nos journées, aucune monotonie, de la variété et des curiosités naturelles magnifiques (comme les Tsingy de l’Ankarana et les Tsingy rouges), une forêt primaire somptueuse où se dissimulait de nombreuses sortes de lémuriens, de caméléons et autres petits animaux. Nous n’avons pas pu monter au sommet du Marojejy à cause d’une météo peu favorable ce jour-là mais une telle impossibilité fait aussi partie des aléas du voyage d’aventure …

FRANÇOISE D. :  Oui, nous avons vu une grande variété de reliefs, de paysages.  Au Nord, la montagne d’Ambre, très érodée, est magnifique, puis les Tsingy. Dans le Massif de Marojejy, nous nous sommes immergés dans un monde absolument singulier. Le voyage était extrêmement dépaysant et, chaque région l’était aussi par rapport à celle que l’on venait de quitter. Il n’y a ainsi pas eu de sentiment de lassitude, de « déjà vu ». Les expériences, les aventures se succédaient, les moments intenses.

Comme c’est une région de Madagascar peu connue, aviez-vous un guide capable de bien vous y introduire ?

FRANÇOISE A. : Notre guide était extraordinaire ! Un spécialiste de cette région et fin connaisseur des animaux, des lémuriens, des caméléons. Il nous a appris à fouiller du regard les troncs moussus, les feuillages pour les détecter, les repérer. Un jeu et une belle initiation à la vie exubérante de la forêt parfumée et de la contrée. Ainsi, grâce à sa passion, nous avons beaucoup appris sur ces mondes naturels.

FRANÇOISE D. : Et c’est aussi un excellent cuisinier qui nous a régalés de plats savoureux et divers durant les bivouacs!

            

SYNTHÈSE

Quels ont été les temps forts de ce voyage ? Une anecdote ?

FRANÇOISE A. : ll y en a vraiment eu plusieurs. C’est difficile à dire.  Personnellement, je me souviendrai toujours de cet instant où le guide nous a dit qu’un caméléon minuscule se cachait dans une touffe de feuilles. Je ne le croyais pas ! Puis, il l’a dégagé et nous l’a montré : le caméléon le plus petit du monde ! C’était un bel instant d’émerveillement !

FRANÇOISE D. :  Dans les montagnes du Marojejy, c’est la jungle et nous marchions en escaladant les racines, en nous accrochant aux lianes, aux branches, en écoutant et scrutant cette immense forêt. Nous sommes dans un univers sauvages, hors de nos mesures. Et puis, en arrivant en fin d’après-midi au camp de base, nous découvrons un campement charmant, très propre, dans une clairière bien aménagée avec des petites cabanes sur pilotis, un havre dans ce monde démesuré. J’avoue que le contraste m’a saisie et de voir comment les malgaches entretenaient cet espace de repos.

Seriez-vous prêtes à repartir à Madagascar ?

FRANÇOISE A. : Oui, c’est un immense pays et je suis sûre qu’il y a encore des lieux, des peuples à y découvrir. Il faut dire aussi que ce voyage m’a vraiment et tellement comblée …

FRANÇOISE D. : Bien sûr !

Souhaitez vous ajouter quelque chose avant de se quitter ?

FRANÇOISE D. : C’est un merveilleux voyage si on aime explorer un pays en acceptant des conditions sommaires, des aléas liés au temps, aux ponts cassés. C’est une nature surprenante, très foisonnante et singulière. Il faut avoir le goût de l’aventure (et ce n’est pas un cliché !) pour s’y plonger car chaque lendemain réserve son lot de patience, de surprises, de bonheurs….

        

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